Hey Jude, t'as craqué ton sac! [terminé]

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James avait terminé sa journée de cours à 16 h, car le cours de sortillèges avait été reporté sans plus d'explications. Ravi, le jeune Barrie n'avait nullement demandé son reste et était parti en toute hâte vers la salle commune, heureux de pouvoir passer sa fin d'après midi seul dans le dortoir, tandis que les autres préféraient aller à la bibliothèque ou encore promener dans le parc...
Sifflotant le "lalala" légendaire du titre "Hey Jude", il monta quatre à quatre les escaliers du chateau. Des souvenirs lui revenaient, transportés par cette chanson. Comme le jour où, enfin, il avait réussit à ouvrir le grenier de ses grands parents, peu après ses 9 ans. Alors, il avait découvert les cartons empilés là, contenant le reste des affaires de son père. Notamment la casquette de marine, qu'il n'avait plus quitté; mais aussi les vieux disques moldus, appelés trente trois tours. James n'avait, depuis cet après midi là, cessé de monter dans le grenier avec sa petite soeur, s'enfermer en l'absence de leur grands parents, pour fouiller les cartons et chanter à tue tête les précieux disques qu'ils finissaient par connaitre par coeur...
James sourit pour lui même avant d'entendre un grand CRAC, suivit de bruits lourds, de livres qui dégringolent les marches, de fioles brisées...
Son sac avait choisit ce moment là pour lâché. Son propriétaire poussa un juron et entreprit de ramasser tout son contenu, déçu d'avoir été arraché ainsi de ses pensées.

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Comme tous les mardis, Mélinda terminait sa journée de cours avec Défense contre les Forces du Mal et comme tous les mardis en sortant de la classe, elle était d'excellente humeur. Même le double parchemin à rédiger sur les loups-garous pour le prochain cours ne réussissait pas à gâcher son humeur puisqu'elle avait déjà une idée de plan et savait qu'elle trouverait toutes les informations complémentaires à la leçon en cherchant correctement dans les profondeurs de la bibliothèque. Elle quitta ses amis de Serdaigle qui montaient vers leur salle commune, située dans les hauteurs du château et continua la descente des escaliers en direction de sa propre salle commune.
Les couloirs étaient peu fréquentés à cette heure-ci et mis à part un groupe de filles de troisième année qui profitaient de leur temps libre pour bavarder de leurs histoires de coeur et un garçon de sixième année, un peu plus loin, qui fredonnait un air que Mélinda connaissait et appréciait fortement ("Hey Jude" d'un groupe moldu si connu qu'en tant que mélomane qu'elle était -bon, mélomane de rock, ok- elle s'y était intéressée), le couloir que Mélinda empruntait à cet instant était vide.
Quand soudain, un grand CRAC résonna, suivit d'un tas d'autres bruits divers, notamment les cris des filles de troisième année. Mélinda ne tarda pas à trouver la cause de tout cela. Le sac du garçon venait de craquer et toutes ses affaires étaient répandues sur le sol, ses ingrédients de potion n'échappant pas à la régle (parmi eux, une chose non identifiable très repoussante à l'apparence visqueuse et qui paraissait vivante, qui était certainement la raison du cri des jeunes filles, qui s'étaient empressées de quitter le couloir en gloussant).
Mélinda se rapprocha du champ de bataille pendant que le garçon essayait de rassembler ses affaires et lança un reparo aux nombreuses fioles brisées qui s'étalaient, ainsi que leurs contenu, sur les dalles de pierre.

"Je crois que l'encre et tes liquides de potion sont fichus, fit-elle remarquer inutilement."

Elle était bien placée pour le savoir puisqu'elle avait mis par inadvertance le pied dans une flaque de liquide étrangement rouge qui avait tâché sa basket en toile jaune citron. Charmant, se dit-elle en chassant de son esprit l'idée que cela pourrait être du sang.
Elle glissa les fioles à présent réparées dans une poche de sa cape (afn de les restituer à leur propriétaire lorsqu'elle aurait les mains libres) pendant qu'elle rassemblait des livres appartenant au garçon.

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Il s'accroupit par terre tandis que des cris atrocement perçants suivits de gloussements s'éloignaient en courant. Idiot de sac, pensa-t-il alors qu'il s'imaginait déjà dans le dortoir ou enfoncé confortablement dans un fauteuil de la salle commune.
Une jeune fille s'approcha, portant son écusson de Poufsouffle sur son uniforme. Uniforme étant, d'ailleurs, le seul vêtement sombre et sobre qu'elle portait. Entre ses chaussures jaunes, son noeud vert noué au bout de sa tresse, son sac blanc à pois rouges... James ne savait plus où donner de la tête. Elle devait être en quatrième ou cinquième année, jugea-t-il après lui avoir jeté un coup d'oeil furtif.
Puis, voyant qu'elle s'approchait, il leva la tête. Elle lança une formule magique pour réparer les morceaux de verre brisés en disant:

_Je crois que l'encre et tes liquides de potion sont fichus.

James constata qu'en effet, il ne pouvait qu'approuver. Tout leur contenu était répandu sur les marches et les tableaux touchés par les éclaboussures se confondaient en indignations.

_En effet, tu as raison... Merci en tout cas!

Elle s'accroupit à son tour pour l'aider à ramasser les lourds grimoires.
Les habitants des tableaux continuaient de s'exclamer et James, exaspéré, leur lança d'une voix forte et sans réplique:

_Oui bon ça va, je me suis déjà excusé! J'ai dis : Par-don!

Il grogna et tenta de coincer en équilibre les cinq livres qu'il avait déjà ramasser sous son bras, avant que ces derniers ne s'écroulent à nouveau par terre. Il soupira pour se donner du courage, puis fit remarquer à la jeune fille:

_C'est là qu'on se rend compte de tout ce qu'on peut trimballer comme poid sur son épaule, chaque jour...

Puis, il ajouta pour se rendre à l'évidence lui même:

_Je n'arriverai jamais à tout transporter jusqu'à la tour de gryffondor sans mon sac.. Ah! Mon sac... Mon vieil ami...

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Le garçon, d'après son insigne sur laquelle on voyait un lion d'or la gueule grande ouverte, comme figé dans un rugissement, était un Gryffondor. Il remercia Mélinda de son aide tout en réunissant quelques plumes et autres dernières babioles qui traînaient sur le sol. Mélinda tenait encore contre elle de nombreux grimoires et les fioles du garçon restaient bien au chaud dans ses poches puisqu'elle ne pouvait pas les rendre à son propriétaire, lui aussi les bras encombrés de tout un tas de matériel d'apprenti magicien.
Les tableaux, autour d'eux, rouspétaient, ne ratant pas une occasion de se faire remarquer et de pimenter un peu leur morne existence. Le garçon les remballa d'un ton exaspéré qui fit rireMélinda discrétement.
Après quoi, les cinq énormes grimoires que le garçon tenaient jusque là dans ses bras lui échappèrent et tombèrent à nouveau sur le sol avec un bruit sourd. Le pauvre garçon, apparement à bout, soupira avant de dire d'un air las:

"C'est là qu'on se rend compte de tout ce qu'on peut trimballer comme poid sur son épaule, chaque jour...
Je n'arriverai jamais à tout transporter jusqu'à la tour de gryffondor sans mon sac.. Ah! Mon sac... Mon vieil ami... "

En plus de regretter son sac, il semblait embêté. Mélinda pensa aussitôt à recoudre son sac grâce à un simple reparo mais puisque le garçon ne semblait pas y penser lui-même, elle lui fit une proposition:

"Je peux t'accompagner et prendre quelques uns de tes livres dans mon sac, si tu veux. On peut même faire léviter les trucs encombrants, proposa-t-elle en indiquant du menton le chaudron et la balance du jeune sorcier, et on devrait y arriver, à deux."

Mélinda espérait qu'il accepterait et ne se rappelerait pas soudainement le sortilège de réparation. Elle avait plutôt envie de l'accompagner jusqu'à sa salle commune. De un, parce qu'elle aimait la compagnie des autres et qu'elle n'avait rien de plus urgent à faire (ça fait deux). De trois, parce qu'elle s'était toujours demandé où se trouvait exactement la salle commune des Gryffys. Et de quatre, parce qu'elle elle avait bien envie de discuter musique avec ce garçon qui connaissait un des plus gros succés des Beatles, un groupe connu de certains sorciers, mais qui restaient tout de mêmes assez rares.

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Après ses lamentations, la jeune fille lui proposa:

_Je peux t'accompagner et prendre quelques uns de tes livres dans mon sac, si tu veux. On peut même faire léviter les trucs encombrants, et on devrait y arriver, à deux.

James se tapa tout d'abord le front de sa paume de main.

_J'oubli toujours que la magie est là dans ce genre de circonstances! Quel idiot... Pas capable de faire léviter ses affaires quand son sac craque!
Non mais quel idiot... Ajouta-il pour lui même en secouant la tête de désaprobation et de déception à son propre égard.

Puis, relevant la tête, il vit la jeune Poufsouffle qui le regardait d'un air amusé. Il lui sourit maladroitement, un peu honteux de sa piètrerie malgré ses six années d'étude.

_Bref... C'est très gentil à toi, merci. Euh... Nous avons qu'à y... Y aller maintenant? D'accord?

Il se gratta l'arrière de la tête et sortit sa baguette, un peu anxieux.

_Windgardium Leviosa, prononça t'il.

La Poufsouffle le suivit et ils se mirent en route vers la salle commune des Gryffondor.

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Mélinda trouvait ce Gryffondor décidément très amusant. Elle aimait beaucoup la façon qu'il avait de se parler comme pour lui-même alors qu'elle se trouvait à deux pas de lui. Il semblait se décevoir atrocement en ne pensant pas à utiliser la magie, et Mélinda avait presque envie de le consoler en lui disant qu'il n'avait pas à s'inquiéter et que cela arrivait à tout le monde, mais elle s'abstint, préférant rester à sa place de presque inconnue.

"Bref... sembla conclure le garçon. C'est très gentil à toi, merci. Euh... Nous avons qu'à y... Y aller maintenant? D'accord?"

Mélinda hocha la tête joyeusement et pendant que le garçon lançait un sortilège de lévitation à sa balance, elle fit de même avec son chaudron, qui s'éleva dans les airs avec grâce, guidé par la baguette de la jeune fille.
Le garçon commença à marcher en silence, ses livres serrés contre lui, son sac décousu sur son dos, sa baguette magique levée et la mine plutôt renfrognée, certainement à cause de la perte de son cher sac. Mélinda, tout en espérant que ce n'était pas elle qui le gênait à ce point, ne résista pas longtemps à la tentation de lui faire la conversation. Surtout si c'était pour parler musique. A peine avaient-ils parcouru un couloir et un escalier qu'elle demanda:

"Je t'ai entendu fredonner, tout à l'heure. Ce n'était pas "Hey Jude" des Beatles, par hasard ?"

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Les deux élèves et les affaires de James suspendues dans les airs, montèrent un demi étage en silence lorsque, au milieu d'un couloir, la jeune Poufsouffle rompit le silence:

_Je t'ai entendu fredonner, tout à l'heure. Ce n'était pas "Hey Jude" des Beatles, par hasard ?

Tournant la tête vers son accompagneuse, James la regarda et lui sourit. Son air renfrogné et peiné disparut de son visage pour laisser place à des traits étonnés et joyeux. Il hocha la tête.

_Oui! Oui oui, en effet, c'est bien ça! Tu connais?

Il était agréable de continuer ce facheux évènement en parlant musique avec une sympathique inconnue. Elle était sympathique et généreuse, en effet; et James ne pouvait le nier. Il n'avait pas pour habitude de juger les individus par leur apparence, et il s'en était gardé pour la jeune fille. (Et même s'il l'avait fait, elle aurait quand même eut l'air sympathique). Il était content de discuter quelque peu avec elle sur le chemin de la salle commune des Gryffondor.

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Le garçon sembla se détendre lorsque Mélinda aborda le sujet "Beatles". Elle sourit, heureuse de l'avoir déridé seulement grâce à cette question. Il paraissait aimer la musique, et Mélinda ne pouvait pas demander mieux comme compagnon de route.

"Oui! confirma-t-il, joyeux, lui aussi. Oui oui, en effet, c'est bien ça! Tu connais?"

Mélina, débordante d'enthousiasme, répondit:

"Oui et j'adore, j'admire, je vénère ! C'est une chanson magnifique !!! Elle est passée une fois ou deux sur radio Moldue mais sinon... comment tu la connais ? demanda-t-elle avec un grand sourire. Tellement peu de sorciers connaissent les Beatles, c'est super rare !! Ils ne savent pas ce qu'ils ratent. J'aime aussi Hello Goodbay et... Penny Lane... All You Need Is Love.... beaucoup, beaucoup, et encore je suis loin de toutes les connaître !!!"

Mélinda fit une pause, consciente que comme souvent, elle parlait trop et se laissait emporter par son enthousiasme et son envie de partager. Le Gryffondor lui apprit comment il avait découvert cette chanson (un heureux hasard), puis Mélinda expliqua:

"Personnellement, j'adore le rock, j'adore la musique en général. Et, une fois qu'on a écouté les quatre albumsdes Bizzars'sisters en boucle... elle leva les yeux au ciel pour illustrer son propos. Alors j'aime bien aller fouiller du côté des moldus. En ce qui concerne la musique, on est quasiment sur un pied d'égalité et ce qu'ils font est souvent super intérressant, d'ailleurs je..."

Retentit alors un BANG sonore. Mélinda, omnibulée par ce qu'elle racontait venait de faire cogner le chaudron du garçon contre un des murs de pierre. Elle ferma les yeux et fronça les sourcils pendant qu'on concert (pas de rock, malheureusement) de plaintes émanaient des tableaux.

"Vous pouvez pas faire attention !"
"Non mais ça va pas la tête ! Vous vouliez nous tuer ?"
"Oh la jeunesse !! Toujours trop inscouciante ! Allez, déguarpissez !!"
"Dois-je vous rappeller que nous sommes quasiment des oeuvres d'art, mademoiselle ?"

Mélinda soupira et, reportant son attention sur le chaudron et ce qu'elle en faisait, elle fit signe au Gryffondor de s'éloigner le plus vite possible. Une fois que les tableaux furent assez loins d'eux pour être entendus, ils ralentirent le rythme et reprirent le fil de leur conversation.

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James écouta déborder l'enthousiasme de la jeune fille (la jeune fille dont il ne connaissant d'ailleurs pas le nom):

_Oui et j'adore, j'admire, je vénère ! C'est une chanson magnifique !!! Elle est passée une fois ou deux sur radio Moldue mais sinon... comment tu la connais ? Tellement peu de sorciers connaissent les Beatles, c'est super rare !! Ils ne savent pas ce qu'ils ratent. J'aime aussi Hello Goodbay et... Penny Lane... All You Need Is Love.... beaucoup, beaucoup, et encore je suis loin de toutes les connaître !!!

Il se mit à rire d'une voix rauque et malicieuse et lui sourit. Elle était drôle, cette fille, à tout débaler ainsi.

_Oui, c'est vraiment superbe comme musique, tu as raison! Mes préférées à moi sont aussi Hey Jude et All You Need Is Love!
Mais je n'en connais que très peu, car mon père ne possédait qu'un seul dique d'eux. Euh... disque! Noir, tu sais? C'est trucs là sont géniaux!

Ils se mirent alors à parler de la musique moldue, malgré que James ne soit pas très calé en la matière. Et la jeune Poufsouffle lui expliqua en détails tous ses gouts musicaux:

_Personnellement, j'adore le rock, j'adore la musique en général. Et, une fois qu'on a écouté les quatre albums des Bizzars'sisters en boucle... Alors j'aime bien aller fouiller du côté des moldus. En ce qui concerne la musique, on est quasiment sur un pied d'égalité et ce qu'ils font est souvent super intérressant, d'ailleurs je...

Soudain, un fracas l'interromput, suivit de plusieurs portestations de la part des tableaux qui avaient manqué de tomber au sol après s'être reçu le chaudron de plein fouet. Mélinda s'excusa et ils accélérèrent pour ne plus les entendre.

_Au fait, dit James au bout de quelques dizaines de pas, c'est quoi ton prénom?

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Une fois que les deux élèves se furent éloignés des tableaux tapageurs, le garçon de Gryffondor demanda:

"Au fait, c'est quoi ton prénom ?"

Se fut au tour de Mélinda de se frapper le front avec le plat de sa main. Elle n'en revenait pas d'avoir oublié de se présenter. C'était malpoli et en plus, il était souvent préférable d'indiquer à son interlocuteur comment il lui faut nous appeler avant de le bassinerpendant des minutes entières avec la musique qu'on aime.

"Je m'appelle Mélinda McMurphy, ajouta-t-elle donc précipitamment. Je suis en quatrième année à Poufsouffle."

Mélinda, quoique passablement bouleversée, continuait de garder un oeil sur le chaudron lévitant. Une seule révolte des tableaux lui avait suffit.

"Et toi ? demanda-t-elle comme l'on pouvait s'y attendre. Nom, prénom, année, passions, profession des parents etc etc... ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie."'

Tout en faisant bonne figure, Mélinda se demandait combien de temps encore il allait leur falloir marcher ainsi, les livres chargés de grimoires épais et poussiéreux qui lui donnaient d'ailleurs une irrésistible envie d'éternuer. Elle n'était pas du genre très sportive et même si elle aimait bavarder avec ce garçon tout à fait charmant, le faire assise confortablement sur une chaise lui aurait parut plus agréable.
La tâche rouge sur ses chaussures avait eu le temps de sécher et Mélinda se demanda si elle parviendrait à la faire partir, grâce à un sortilège ou une bonne dose de savon. Elle tenait beaucoup à ces baskets jaunes acidulées...

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Après sa question, Mélinda répondit tout de suite:

_Je m'appelle Mélinda McMurphy, je suis en quatrième année à Poufsouffle.

James lui sourit et commença à gravir les marches de la tour menant à la salle commune des Gryffondor. Mélinda dut passer derrière lui tant le passage était étroit et James tourna la tête à son adresse et lui dit:

_Et bien... Heureux de te rencontrer Mélinda.

_Et toi ? Entendit il derrière lui. Nom, prénom, année, passions, profession des parents etc etc...?

James la regarda du coin de l'oeil, passablement bouleversé et désorienté. Surpris en effet de cette demande d'analyse, il se confondit en des "euh... mais... euh..." et finit par un "euh... oui, d'accord".

_Barrie, James, sixième année et euh... C'est quoi après?

Il avait toujours l'air un peu idiot à ne pas comprendre lorsqu'il y avait un "ton de plaisanterie".

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Ce garçon était donc "heureux de la rencontrer", ce qui était réciproque.

Alors qu'ils gravissaient les marches d'un passage plutôt étroit, Mélinda voulu connaître à son tour "nom, prénom, année, passion, profession des parents etc etc" ce qui bouleversa quelque peu le jeune homme. Il semblait prendre tout cela au pied de la lettre, et finit par dire après quelques bégaiements:

"Barrie, James, sixième année et euh... C'est quoi après ?"

Mélinda retint un éclat de rire (ce fameux James était décidément vraiment très drôle et tout autant sympathique) et répéta:

"Passions, profession des parents, je crois. Et puis, tu peux rajouter matière préférée, situation sentimentale et destination des dernières vacances, aussi."

La jeune Poufsouffle s'amusait beaucoup, avec cet interrogatoire. Le couloir étroit prit fin et après avoir parcouru quelques couloirs tapissés de tableaux en tout genres, James s'arrêta devant l'un d'entre eux en particulier, le portrait d'une grosse dame vêtue d'une robe en soie rose. Mélinda en déduisit que cela devait certainement être l'entrée de la salle commune des Gryffys mais continua d'écouter sans rien dire les réponses de son nouvel ami James Barrie, phénomène si drôle et intérressant.

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Alors que les marches étroites de la tour montaient encore, Mélinda devenait de plus en plus déconcertante aux yeux de James, et ce dernier passait de plus en plus pour un idiot. En effet, la jeune Poufsouffle, imperturbable, assura:

_Passions, profession des parents, je crois. Et puis, tu peux rajouter matière préférée, situation sentimentale et destination des dernières vacances, aussi.

James s'immobilisa, ses sourcils atteignant un sommet d'incrédulité; il détourna lentement la tête vers sa camarade. Mais son chaudron vint le frapper au beau milieu de ses deux omoplates. En effet, surprise par cet arrêt brutal, Mélinda n'avait pas programmé le vol des objets à une quelconque immobilisation et James poussa un gémissement, se retourna entièrement, s'assit sur les marches et reprit son souffle.
Les deux élèves furent alors secoués d'un grand fou rire et mirent du temps à retrouver leur calme.
Ils se relevèrent, chancelants et suffoquants, un grand sourire aux lèvres et les joues mouillées. James mima une dernière fois la scène du chaudron percutant son dos, suivit d'un horrible hurlement suraigu et les rires redoublèrent tandis qu'ils montaient les dernières marches.
James et Mélinda arrivèrent donc devant le tableau de la grosse dame et le jeune Gryffondor prit la parole:

_Oui... Donc! Passions c'est cela? Alors... Après c'est ton tour, je te préviens!
Donc: peindre, je dirais. Et c'est tout il me semble...? C'est en tout cas ma principale..
Ensuite, je préfèrerai sauter la question des parents si tu veux bien!
Il voulut lancer une plaisanterie pour éloigner toutes gènes mais rien ne sortit. Il continua donc.
En ce qui concerne l'école, j'aime bien la botanique. Et les potions aussi..
Après, je... Je sais plus ce que tu demandais! C'était pas un peu débile et sans intérêt? Je ne veux pas te vexer hein... mais sinon j'aurais retenu tu comprends.

Il sourit malicieusement et attendit que Mélinda se soumette à son tour à l'interrogatoire.

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Arrivés tant bien que mal devant ce que Mélinda pensait être l'entrée de la salle commune des Gryffondors, les deux Poudlardiens avaient enfin fini de rire, remis de l'épisode "vilain chaudron malhonnête qui attaque les gens par derrière".

James essayait à présent de répondre plus ou moins correctement au questionnaire farfelu de Mélinda:

"Oui... Donc! Passions c'est cela? Alors... Après c'est ton tour, je te préviens!
Donc: peindre, je dirais. Et c'est tout il me semble...? C'est en tout cas ma principale..
Ensuite, je préférerai sauter la question des parents si tu veux bien! "

Un silence très bref et légèrement gêné suivit cela pendant lequel Mélinda se demanda quel pouvait bien être le problème avec ses parents pour qu'il évince ainsi la question. Elle se promit de le découvrir un jour, avec la permission de son nouvel ami, bien sûr. James reprit:

"En ce qui concerne l'école, j'aime bien la botanique. Et les potions aussi..
Après, je... Je sais plus ce que tu demandais! C'était pas un peu débile et sans intérêt? Je ne veux pas te vexer hein... mais sinon j'aurais retenu tu comprends. "

Mélinda fit son offusquée:

"Non ! Certainement pas ! On apprend beaucoup grâce aux situations sentimentales des gens, et encore plus quant à leur dernière destination de vacances, je t'assure !! Mais enfin, c'est mon tour."

Elle décrivit une petite pirouette qu'elle voulait élégante sous le regard amusé de James et de la grosse dame puis déclara d'un air noble:

"Mc Murphy Mélinda, élève de quatrième année à Poufsouffle, très attirée par les arts musicaux, notamment la musique rock (riez, riez, je vous en prie, cela ne m'atteint pas). J'aime aussi peindre, de temps en temps, je le précise puisque vous aimez cela également. Mes paternels occupent des postes ennuyeux, quant à moi, j'apprécie particulièrement la défense contre les forces du mal, matière fort utile et distrayante. Mais passons aux questions "débiles". Je suis seule, sentimentalement parlant, aucun prétendant en vue, sauf peut être le professeur de Potion qui me fait du charme depuis ma première année, mais je ne céderai jamais. Mes dernières vacances, peut importe, elles étaient pénibles et minables, mais les prochaines, je compte bien les passer avec ma grande soeur et mon petit frère, oui, vous avez bien entendu, seulement nous trois, une chose que nous nous sommes promis depuis longtemps et qui est sur le point de se réaliser !"

Mélinda termina sa présentation par un salut moyenâgeux et sourit à James fièrement, l'air de dire: "Oui, mon cher, je l'ai fait ! Yes, I did it !".

"J'espère que cela vous aura éclairé quant à ma personnalité profonde, conclut-elle, ayant du mal à quitter le personnage distingué dans lequel elle s'était embarquée. Pourrions nous ouvrir cette porte, enfin, ce... tableau, pour déposer toutes ces affaires qui flottent autour de nous depuis un bon moment ?"

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Mélinda, reconnaissant que c'était à présent son tour, prit un ton solennel et pompeux pour se présenter et se soumettre à l'interrogatoire.
James rit beaucoup devant les manières de sa camarade et la laissa terminer:

_J'espère que cela vous aura éclairé quant à ma personnalité profonde. Pourrions nous ouvrir cette porte, enfin, ce... tableau, pour déposer toutes ces affaires qui flottent autour de nous depuis un bon moment?

James lui sourit puis secoua la tête comme pour revenir au présent. Il se tourna vers la grosse dame et ouvrit la bouche pour prononcer le mot de passe. Il s'arrêta et se tourna vers la jeune Poufsouffle:

_Oh oh... Je ne sais pas si... Si tu as le droit d'entrer, ou d'entendre le mot de passe! Je n'ai jamais amener ou fait entrer quelqu'un d'une autre maison ici...

Il regarda la grosse dame en signe d'interrogation. Elle fit non de la tête et James soupira, puis regarda ses pieds, visiblement gêné.

_Bon ben... Tu peux m'attendre ici si tu veux...? Je me dépêche.

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Lorsque Mélinda lui suggéra d'entrer dans la salle commune pour qu'ils puissent enfin se débarrasser de toutes les affaires scolaires de James qu'ils se trimballaient depuis un bon moment maintenant, le Gryfondor, hésitant, répondit:

"Oh oh... Je ne sais pas si... Si tu as le droit d'entrer, ou d'entendre le mot de passe! Je n'ai jamais amener ou fait entrer quelqu'un d'une autre maison ici... "

La grosse dame vêtue de rose, celle qui décidait apparemment de qui avait ou non le droit d'entrer, secoua la tête en signe de négation. James semblait gêné.

"Ne t'en fais pas, répondit précipitamment Mélinda, je vais rester là. Et me boucher les oreilles pour ne pas entendre le mot de passe. Elle s'exécuta, puis reprit (sa voix résonnant bizarrement): on aurait du y penser, que je ne pourrais pas entrer."

James lui sourit puis il se tourna vers le tableau et ses lèvres bougèrent, accompagné d'un marmonement dont Mélinda ne put saisir le sens, puis la tableau de la grosse dame pivota pour le laisser passer. Il se saisit du plus d'affaires possible, en en tenant même avec ses dents, mais dû tout de même recourrir à deux voyages suplémentaires, durant lesquels Mélinda regretta de ne pas pouvoir l'aider, puis, essoufflé, il ressortit de la mystérieuse salle commune.

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_Ne t'en fais pas, répondit précipitamment Mélinda, je vais rester là. Et me boucher les oreilles pour ne pas entendre le mot de passe. Elle s'exécuta. On aurait du y penser, que je ne pourrais pas entrer.

James acquiesta et fit volte face, emmenant en deux voyages toutes ses affaires qu'il balança sur son lit. Il courut jusqu'à la sortie et, hatelant, sortit par le tableau de la grosse dame.

_Ca y est, j'ai finis. Articula-t il entre deux souffles. On peut y aller.

Il sourit à Mélinda qui lui sourit à son tour et alors, James se sentit un peu idiot. "On peut y aller"? "On peut y aller"? Mais où allaient ils donc aller? Il allait être 17h, et il ne savait pas du tout quoi proposer à Mélinda comme activité avant l'heure du repas du soir.

_Euh... Dit il en se grattant le derrière de la tête, les yeux fixés sur ses pieds. On fait quoi maintenant...?

C'était un joli paradoxe. Un garçon peu confiant et maladroit et une jeune fille amusante et à l'aise.

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"Ca y est, j'ai finis, annonça un James essoufflé, une fois que toutes ses affaires de cours eurent disparu du couloir. On peut y aller."

La tournure que prenait cette banale fin de journée plaisait beaucoup à Mélinda. Ni elle ni James n'avaient réellement proposé qu'ils passent le reste de leur soirée en compagnie l'un de l'autre, et pourtant, d'un accord tacite, il était évident qu'ils en étaient venus à cette conclusion, chose plutôt inhabituelle dans la vie de tous les jours.
James, son éternelle casquette marine un peu mal ajustée après sa course dans la salle commune, demanda ensuite, passablement gêné :

"Euh... On fait quoi maintenant...?"

Mélinda laissa échapper un sourire tout ce qu'il y a de plus sincère et de plus charmé, que James, trop occupé à regarder ses pieds, ne vit pas. Il entendit au moins ce que la Poufsouffle lui répondit:

"Je ne sais pas... Euh... fit-elle, surprise de reconnaître un sentiment de gêne plutôt inhabituel chez elle. Il y a plein de choses à faire, maintenant... comme aller à la bibliothèque, ou... au parc, ou alors dans une salle de classe désaffectée, ou juste, traîner dans les couloirs... Enfin... Choisis, toi ! Tu as plus d'expérience, ça fait six ans que tu es ici."

Il avait relevé la tête et semblait peser le pour et le contre de chaque proposition que Mélina venait d'énoncer. Celle-ci tripota le noeud qui terminait son épaisse natte, attendant avec patience la réponse de James.

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Il entendit Mélinda répondre:

_Je ne sais pas... Euh... Il y a plein de choses à faire, maintenant... comme aller à la bibliothèque, ou... au parc, ou alors dans une salle de classe désaffectée, ou juste, traîner dans les couloirs... Enfin... Choisis, toi ! Tu as plus d'expérience, ça fait six ans que tu es ici.

James fit la moue, malheureux d'être piégé par son âge; mais releva la tête et radossa sa casquette. Il inspira un grand coup et réfléchit très vite: "la bibli on ne peut pas y parler mais c'est tellement cool, le parc il y fait un peu froid mais pourquoi pas, la salle de classe désafectée euh... oui pourquoi pas aussi". Il prit sa décision:

_Bon! Soit. Allons y (ils ne bougent pas) pour ... euh ... trainer dans les couloirs! Qu'en penses tu?

Il attendit sa réponse et ils se mirent en route. Sur le chemin, James lui expliqua la réplique qu'il venait de dire qui se trouvait en fait dans "En attendant godot" de Beckett.

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James se décida pour les couloirs. C'était un choix assez surprenant: il était plutôt inhabituel de dire à quelqu'un: "tu viens, on va se balader dans les couloirs ?", mais à la réflexion, c'était plutôt cool, aussi, une promenade dans les profondeurs de Poudlard, en bavardant. Mélinda aimait également observer les tableaux tout en marchant, ce qu'elle ne pouvait pas faire d'accoutumée, puisqu'elle était la plupart du temps trop en retard à ses cours, et devait se presser.

"Ça me va ! fit-elle donc avec enthousiasme. Ça me va même très bien !"

Ils commencèrent alors à marcher (Mélinda pensait se diriger vers la salle commune des Poufsouffle afin de déposer elle aussi son sac et ses affaires), et James lui expliqua que son comique et loufoque "Allons-y (ils ne bougent pas)" était une réplique tirée d'une pièce de théâtre de Beckett.

"Ah oui... fit Mélinda en se creusant les méninges, j'en ai déjà entendu parler une fois, il me semble... C'est un auteur moldu, non ?"

James lui répondit par la positive.

"Tu aimes beaucoup la culture moldue, non ? D'abord les Beatles et maintenant, Beckett..., constata Mélinda avec un sourire aux lèvres."

Ils descendirent un escalier et Mélinda nota que le château était très peu fréquenté à cette heure-ci. Cela lui donnait une atmosphère particulière, différente de celle, joyeuse et bonne enfant qu'on pouvait ressentir durant la journée, parmi les rires et les murmures des conversations.

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James fut ravi d'entendre comme réponse à sa timide proposition, l'enthousiasme de Mélinda:

_Ça me va ! Ça me va même très bien !

Ils marchèrent d'un pas plutôt lent pour commencer, profitant du calme rare du château et de parler littérature.

_Tu aimes beaucoup la culture moldue, non ? D'abord les Beatles et maintenant, Beckett...

James sourit et acquiesta lentement de la tête en regardant Mélinda dans les yeux. L'envie de tout lui raconter, son père, sa peinture, son enfance... lui traversa le coeur l'espace d'un quart de seconde. Mais il se contenta finalement de réhocher la tête une deuxième fois, et de lui dire dans une voix étrangement grave et basse:

_Oui, en effet... J'ai été élevé dans une famille de sorciers pourtant, mais je trouve le monde "non magique" assez reposant. Simple, en fait.

Il baissa la tête et regarda ses pieds. James mit ses mains dans les poches de son pantalon et haussa les épaules, un sourire en coin, l'air de dire "mouaif, c'est comme ça..." Il shoota avec désinvolture dans un coin de tapis replié et atteint un tableau qui se remit à hurler.
James jura et s'enquit à son tour:

_Oh non! C'est pas vrai, ça ne va pas recommencer! Décidement... Oui, oui, pardon! Ca va, ca va... Désolé!

Il remit le tableau de la femme hystérique droit sur son crochet, enleva sa casquette, ébouriffa ses cheveux, la remit d'à plomb, passa sa main sur son visage et réadopta cet air désinvolte, avec les mains dans ses poches. ames regarda Mélinda, et s'étonna à la voir rire.
Il rougit comme un idiot et lui sourit timidement.

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Mélinda sentait un sentiment d'euphorire augmenter lentement, au fond d'elle, au fur et à mesure qu'elle marchait le long des couloirs, James à ses côtés. James, qui tout en la regardant naturellement dans les yeux, lui répondait:

"Oui, en effet... J'ai été élevé dans une famille de sorciers pourtant, mais je trouve le monde "non magique" assez reposant. Simple, en fait."

Mélinda adorait littéralement ce petit sourire en coin qu'il arborrait parfois, un peu comme pour s'excuser. Elle avait alors envie de s'écrier: "Tu n'as vraiment rien à te faire pardonner !!! Mais excuse-toi quand même, tu es tellement... waouw, dés que tu le fait !"
Tout ceci était un peu inconscient. Elle reprit le dessus sur ses émotions, et répondit:

"J'adore les choses simples. Bon, ça ne se voit pas, vu comment je m'habille, mais je parle de trucs plus.. euh... profonds. C'est peut être pour ça, alors, que j'aime bien moi aussi les choses moldues..."

Elle eut un sourire, au moment même où James s'écrasa contre le tableau et qu'il se fit à nouveau enguirlander. Mélinda se mit à rire aux éclats. Elle était d'humeur joyeuse, et puis, c'était tellement drôle de le voir se mettre dans tous ses états pour s'excuser auprés d'un tableau ! Il se recoiffa, Mélinda le regarda avec attention, tout en continuant de rire sans pouvoir s'arrêter, puis, il reprit son fameux air désinvolte qui la faisait craquer et lui adressa un timide sourire.

"James, tu es génial !"

Cette phrase, entre deux éclats de rire, lui avait échappé. Mais elle ne le regrettait pas, c'était tout à fait sincère, et en cet instant, elle se fichait d'à peu près tout.

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_J'adore les choses simples. Bon, ça ne se voit pas, vu comment je m'habille, mais je parle de trucs plus.. euh... profonds. C'est peut être pour ça, alors, que j'aime bien moi aussi les choses moldues...

James sourit jusqu'aux dents en entendant la réponse de Mélinda et regarda de nouveau ses pieds. Puis, après l'étape "je me mange le tableau" et l'étape "je comprend que Mélinda est en train de se fo**re de moi", James sourit encore plus puis lorsqu'elle lui dit:

_James, tu es génial !

Il rougit jusqu'aux oreilles et essaya de dire quelque chose sans paraitre aussi idiot qu'il se sentait:

_Non mais, je te jure, les tableaux aujourd'hui... Et puis je suis pas génial du tout je suis euh... maladroit! C'est tout!

Il la regarda puis sourit (en coin) et releva la tête. Il s'apperçut qu'ils étaient en train de marcher n'importe où dans le château et qu'ils étaient alors en train de monter des escaliers.

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"Non mais, je te jure, les tableaux aujourd'hui... marmonna James. Et puis je suis pas génial du tout je suis euh... maladroit! C'est tout!"

Mélinda, qui s'était remise de son fou-rire, haussa les épaules, un sourire énigmatique aux lèvres.

"Si tu le dis, ok, je veux bien le croire, tu es un idiot maladroit... Ça te convient mieux, ça ?"

Alors qu'ils gravissaient un des nombreux escaliers de l'école, Mélinda se rendit compte une fois de plus de la chance inouïe qu'ils avaient, eux, Poudlardiens, d'évoluer et d'étudier dans un endroit aussi grandiose que cette école de sorcellerie.
Les tableaux qui les entouraient sans cesse, même s'ils étaient grognons, étaient en eux-mêmes fabuleux. Mais en plus de leur simple aspect esthétique, on pouvait leur faire la conversation, et il devait y en avoir plus de milles différents, dans tout le château. Des portraits de sorciers célèbres, avec qui on pouvait bavarder en direct de la découverte qu'ils avaient fait il y a plus de cent ans de cela, des animaux de toutes sortes, magiques ou non, et qui répondait à vos questions aussi naturellement que n'importe lequel des élèves, des paysages somptueux où le vent faisait frémir les branches des arbres, et des natures mortes qui semblaient presque vivantes.
Et tous ces merveilleux tableaux n'étaient pas accrochés le long de bêtes murs peints en blanc sale, bleu clair niaiseux ou gris souris, comme la plupart des murs de collège moldu. Ils étaient suspendus sur le fond de magnifiques tapisseries à fleurs, arabesques ou sur des murs de pierres sombres.
Les escaliers mêmes, sur lesquels ils marchaient tous les jours, semblaient être une oeuvre d'art en perpétuel mouvement, et se perdre par leur faute ne paraissait même pas être embêtant: où que l'on soit, il y avait toujours à Poudlard, une armure à admirer, une salle à découvrir, des recoins où se réfugier, des livres à feuilleter. Cette école était comme un immense terrain de jeu, sous forme de splendide château.
C'est ce qui traversa l'esprit de Mélinda, mais en un temps bien plus bref, lorsqu'elle arriva en haut de l'escalier à la marche escamotée, ce jour-là en compagnie de James. Marcher comme cela, sans aucun but précis lui plaisait beaucoup, elle aurait presque eut envie de se perdre pour laisser le château décider par lui-même d'où il avait envie de les mener.

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Mélinda répondit d'une voix enthousiaste:

_Si tu le dis, ok, je veux bien le croire, tu es un idiot maladroit... Ça te convient mieux, ça ?

James hocha vivement la tête en riant un peu, et un paisible silence s'installa, durant lequel les deux élèves écoutèrent les bruits furtifs qu'offrait le chateau à cette heure là. Un jeune couple apparut au bout du couloir en roucoulant et les dépassèrent bientôt.
James se passa la main sur la nuque et ferma quelques secondes les paupières.
Il les rouvrit plus tard et regarda Mélinda qui marchait avec un air sincère et heureux. Il observa son profil, son sourire et ses cheveux, et pensa qu'il n'avait jamais peint avec un modèle féminin. Il ouvrit la bouche et commença:

_Dis! Je pensais à un truc! Est ce que tu... Il s'arrêta et ricanna en secouant la tête en signe de dénégation. Non rien, pardon c'est idiot.

Il était rare que James avoue à autrui pratiquer la peinture car il avait alors l'impression d'être jugé stupide.

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