La neige réveille les gourmands -terminé-

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Mélinda, après avoir échangé ses habits détrempés contre de chauds et doux vêtements en laine, alla s'effondrer sur un fauteuil ocre de la salle commune, celui qui faisait face à la cheminée. Elle était exténuée, mais plutôt fière de ce qu'elle et ses amis avaient fait pendant cette après-midi. Tout en regardant les flammes onduler gracieusement dans l'âtre, elle repensa à l'igloo qu'ils avaient construis, ça avait été long, mais cela en valait la peine. Ils pourraient se rejoindre là-bas pendant les récrés et Mélinda pourrait peut être même y apporter son mini jeu d'échec version sorcier. Ils avaient d'ailleurs pensé à construire leur refuge à l'abri de la vue des autres élèves, bien caché derrière une rangée de pins centenaires.
En songeant à nouveau à la bataille de boules de neige qui s'était déclenchée pour fêter la construction de l'igloo, Mélinda ne put s'empêcher de sourire. Ils n'auraient pas eu besoin de ça pour se mouiller encore plus... Elle approcha ses mains du feu, comme pour apprécier, après tant de neige et d'humidité, la chaleur réconfortante de la salle commune. Une idée se fit alors une place dans son esprit: elle se vit, assise au même endroit, dans le même pouf, face à la même cheminée mais sirotant un thé, ou un capuccino accompagné de délicieux biscuits aux chocolats. Cette vision lui apparue comme le paradis même. Mélinda ne résista pas et sauta de son fauteuil , direction les Cuisines.
Une fois devant le tableau de nature morte, elle chatouilla la poire qui se tortilla un instant puis se transforma en poignée. Mélinda entra alors dans le Cuisines, endroit pour elle familier et réconfortant. Un elfe s'approcha aussitôt d'elle et elle lui expliqua ce qui lui ferait plaisir en essayant de se montrer la plus respectueuse possible. L'elfe disparut et Mélinda contempla rêveusement l'agitation des elfes. Elle aimait beaucoup l'ambiance qui régnait dans cet endroit. Plongée dans ses rêveries, elle sursauta quand elle entendit la porte s'ouvrir derrière elle.

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Suzon était remontée après avoir patiné tout l'après midi sur le lac gelé, vers la salle commune en fredonnant "walking in the air".
Mais à mis chemin, elle se rendit compte qu'il était l'heure du gouté et n'ayant le courage d'attendre le festin, préféra faire un tour dans les cuisines.
Elle fit donc demi tour, redescendit d'un étage et arriva devant le tableau de nature morte. Elle leva la main et chatouilla la poire de son index.
La porte coulissa et elle entra avec une grande envie d'un gratin à la courge, ce qui était étrange étant donné l'heure.
Mais elle n'était pas seule. Une jeune fille habillée de couleurs flashy était déjà dans salle. Suzon tenta de refermer la porte pour ne pas la déranger mais l'adolescente l'avait vu. Elle s'avança alors, referma la porte derrière elle et tenta un sourire d'excuse.

_Bonsoir...

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"Bonsoir..."

La jeune fille qui venait d'entrer était grande et élancée, et Mélinda la trouva également très gracieuse. Elle avait un air aérien sur le visage qui rappelait à Mélinda quelqu'un de sa connaissance, mais elle ne pu se souvenir qui.

"Bonsoir, répondit Mélinda avec un grand sourire dont elle avait le secret."

Durant le week-end, deviner les maisons des autres élèves était beaucoup moins évident que d'ordinaire. Personne ne portait son uniforme et il n'y avait aucun écusson auquel se raccrocher. Mélinda en profitait souvent pour s'adonner à un petit jeu qu'elle affectionnait: deviner à la tête de la personne dans quelle maison elle pouvait être. En ce qui concernait la jeune fille qui se tenait là, elle hésitait entre Serdaigle et Gryffondor, sachant qu'elle ne faisait pas partie de Pouffsoufle, qui était sa propre maison. L'inconnue, se tenait immobile et regardait autour d'elle du même air rêveur que précedement. Mélinda la questionna alors:

"Est-ce que tu es à Serdaigle ?"

Une chance sur deux, pensa-t-elle. Elle aimait bien lire l'étonnement sur les visages des autres élèves quand elle devinait juste.
C'est alors que l'elfe qui (pour ainsi dire) avait prit sa commande arriva, portant un plateau élégament décoré de peinture représentant des roses entrelacées. Mélinda constata que l'assiette était pleine à ras-bors de brownies et remercia le ciel d'avoir créé le chocolat.

"Le goûter de Miss McMurphy, annonça l'elfe en s'inclinant."

"Merci beaucoup, le remercia Mélinda."

Elle saisit le plateau que lui tendait l'elfe puis prit un brownie dans lequel elle croqua. Délicieux. Fondant, doux et très chocolaté.

"Tu en veux ? demanda-t-elle à la jeune fille, toujours prés d'elle. Au fait, je m'appelle Mélinda McMurphy."

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Suzon s'avança timidement et la jeune fille lui adressa un sourire rayonnant en lui retournant son bonsoir. Puis, elle la dévisagea de haut en bas, fronça les sourcils de concentration et un sourire s'étendit à nouveau sur ses lèvres.
Elle sembla réfléchir encore un instant et demanda précipitamment, d'une voix enjouée:

_Est-ce que tu es à Serdaigle ?

Suzon haussa les sourcils de surprise. Cette fille avait l'air marrante. Joyeuse, c'était certain, elle l'était; et ses vêtements semblaient refléter une personnalité explosive. La jeune Serdaigle acquiesta et sourit.

_Comment tu as deviné?

Un elfe au oreilles trouées arriva et couina en s'inclinant: "Le goûter de Miss McMurphy"
Miss McMurphy, donc, le remercia chaleureusement et prit le plateau de gateaux au chocolat qu'il lui tendait. Elle en prit un et commença à le manger. Puis, elle releva la tête et demanda gentilment à Suzon:

_Tu en veux ? Au fait, je m'appelle Mélinda McMurphy.

Suzon lui adressa un sourire éclatant et lui tandis la main pour se présenter. Mais Mélinda dut comprendre qu'elle la tendait pour un brownie et lui en tendit un. Suzon se mit à rire et dit:

_Moi c'est Suzon Passerose, enchantée. Et merci pour le Brownie! Je pensais à un gratin de courge mais les brownies me paraissent une meilleure idée étant donné l'heure qu'il doit être!

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"Comment tu as deviné ? demanda la jeune Serdaigle en souriant."

Mélinda la regarda d'un air énigmatiquement recherché puis reporta son attention sur l'elfe qui lui apportait son goûter.
Quand Mélinda proposa un brownie à sa nouvelle connaissance, celle-ci tendit la main. Mélinda s'empressa alors de lui donner un de ses fabuleux brownie. Si elle aime les brownies, c'est forcément quelqu'un de bien ! se dit-elle. Puis elle réfléchit à ce qu'elle venait mentalement d'avancer et jugea cela complétement faux, ce qui la fit sourire.
La jeune fille se présenta à son tour:

"Moi c'est Suzon Passerose, enchantée. Et merci pour le Brownie! Je pensais à un gratin de courge mais les brownies me paraissent une meilleure idée étant donné l'heure qu'il doit être! "

Mélinda éclata de rire. Elle ne savait pas si c'était très poli de rire des envies farfelues des autres (surtout qu'elle avait apparemment affaire à une française très distinguée) et essaya de se rattraper en disant:

"Ce n'est pas très courant en effet, un gratin de courge à cette heure-ci... mais pourquoi pas ? Je mange bien des brownies et du chocolat à toutes les heures de la journée ! Si tu n'as plus envie de gratin, peut être que tu pourrais prendre un goûter avec moi ? Thé, café, chocolat chaud, cappucino... il y a toutes les boissons chaudes possibles, ici... comme tu le sais."

En disant cela, elle porta sa tasse de cappucino aux lèvres et en but une gorgée. Elle sentit le liquide chaud la réchauffer et but encore une autre gorgée sucrée (les elfes la connaissaient bien à présent et rajoutaient toujours un sucre dans chacune de ses boissons qui n'étaient pas de l'eau) pendant que Suzon répondait à sa proposition.

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Mélinda éclata de rire et proposa gentilment que les deux jeunes filles goutent ensemble aux délices que la cuisines et ses elfes avaient à offrir.
Suzon trouvait l'idée bonne et accepta de bon coeur, s'asseyant sur une chaise à ses côtés.
Elle demanda poliment un thé et on le lui apporta dans une jolie tasse en porcelaine rococo qu'elle prit volontier, la portant à ses lèvres.

_Et toi, de quelle maison es tu? dit elle après quelques gorgées de boisson brûlante.

Elle releva la tête et l'observa attentivement.
Elle se passa la main dans les cheveux et tourna le sucre dans son thé.
C'était une belle fin d'après midi.
Poudlard était définitivement merveilleux.

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Suzon accepta l'invitation de Mélinda, à qui cela fit très plaisir. Elle aimait toujours avoir un peu de compagnie et Suzon montait un petit peu plus dans son estime à chaque instant. Elle la trouvait très sympathique et également très intrigante.
Les deux jeunes filles s'assirent sur des chaises de bois proches d'une petite table assortie où Mélinda déposa son plateau, priant Suzon de manger autant de brownies qu'elle le voulait. Cette dernière "commanda" un thé et quand il fut arrivé (quasiment instantanément), elle fit faire de petits cercles à sa cuillère pour mieux dissoudre le sucre avant de boire plusieurs gorgées de thé. Puis elle demanda à Mélinda:

"Et toi, de quelle maison tu es ?"

"Je suis de Poufsouffle, répondit l'intéressée avec fierté. Au départ, je voulais aller à Gryffondor parce que c'est la maison qui à la meilleure réputation, mais Poufsouffle me parait bien meilleure, au final. Ne prend pas ça comme une critique de Serdaigle, chaque maison est admirable, mais Poufsouffle à un côté d'entraide entre élèves etc que j'aime beaucoup."

Mélinda avait expliqué tout cela avec grande conviction et croqua dans un brownie avec entrain, submergée par un élan de reconnaissance envers tous les Poufsouffles de toutes les époques, comme une grande famille unie et honnête. Des miettes tombèrent sur sa robe pull en laine aux motifs bariolés et Mélinda les délogea négligemment d'un geste de la main, écoutant avec attention ce que Suzon était en train de lui répondre.

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Tandis que les deux jeunes élèves dégustaient innocement leur brownies et buvaient leur boissons chaudes, Mélinda répondit:

_Je suis de Poufsouffle. Au départ, je voulais aller à Gryffondor parce que c'est la maison qui à la meilleure réputation, mais Poufsouffle me parait bien meilleure, au final. Ne prend pas ça comme une critique de Serdaigle, chaque maison est admirable, mais Poufsouffle à un côté d'entraide entre élèves etc que j'aime beaucoup.

Suzon l'écouta attentivement. Elle se surprit tout à coup à être un peu jalouse de ce qu'elle disait. En effet, cette idée d'entraide, de solidarité, de grande famille, était présente chez les Serdaigle, mais relativement timide lui semblait elle.

_Oui... soupira-t-elle, pensive. Chez les Serdaigle, il y une certaine complicité, euh... implicite je dirais. Enfin, il me semble. Comme si nous étions tous liés, sans vraiment nous le montrer, mais qu'il n'était pas nécessaire de se le dire, de se le prouver, justement. J'ai confiance en eux, et je m'en sens proche, mais... Je ne partage finalement rien d'autre que cela avec eux... C'est en nous, j'imagine. Cette confiance, ce lien...

Suzon cessa de tourner sa cuillère dans sa tasse inutilement et releva la tête, plongeant ses yeux dans ceux de Mélinda qui l'écoutait. Elle lui sourit, et ajouta:

_Tu as raison, chaque maison est admirable. Comme chaque famille, en somme..

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Suzon semblait avoir prit la tirade de Mélinda au sérieux. La Poufsouffle en fut très touchée. Souvent, quand elle s'emballait à expliquer pourquoi sa propre maison lui tenait tellement à coeur, ses interlocuteurs lui lançaient des regards perplexes et lui répondaient un simple "ouais ouais" avant de s'eclipser pour telle ou telle raison. Mais Suzon, au contraire, lui répondait avec sérieux, sans la prendre de haut.

"Oui... Chez les Serdaigle, il y une certaine complicité, euh... implicite je dirais. Enfin, il me semble. Comme si nous étions tous liés, sans vraiment nous le montrer, mais qu'il n'était pas nécessaire de se le dire, de se le prouver, justement. J'ai confiance en eux, et je m'en sens proche, mais... Je ne partage finalement rien d'autre que cela avec eux... C'est en nous, j'imagine. Cette confiance, ce lien... "

Mélinda hocha la tête vivement en signe d'approbation.

"Je vois ce que tu veux dire. Je connais quelques Serdaigles et ils sont... euh... moins démonstratifs que les Poufsouffles par exmple, mais on sent quand même qu'ils sont liés par quelque chose d'aussi fort, simplement, on ne le montre pas de la même manière. Je pense que les Serdaigles ont plus un idéal de... dignité qui les poussent à ne pas trop montrer leur attachement, mais plutôt à le faire comprendre... C'est dans l'esprit de votre maison ! conclut la jeune fille en souriant."

Puis Suzno ajouta:

"Tu as raison, chaque maison est admirable. Comme chaque famille, en somme.. "

Mélinda s'empressa de répondre:

"Oui, c'est exactement ça ! Les maisons dans lesquelles ont est réparties sont nos deuxièmes familles, et heureusement qu'elles sont là, je dois dire ! Ma soeur est à Poudlard également, donc elle ne me manque pas trop, mais mon petite frère, lui, me manque beaucoup, et même mes parents, parfois, ce qui parait invraissemblable étant donné que lorsque je suis chez moi, ils m'exaspèrent, mais néanmoins, je pense que Poudlard sans les différentes maisons serait très difficile à supporter, il n'y aurait pas cet aspect famillial si agréable ! D'ailleurs, j'ai reparlé à des anciens amis moldus et en les écoutant parler de leurs collèges et de leurs lycées, j'ai compris qu'is n'y avait pas du tout ce système là chez eux, et aller en cours leur parait forcément plus pénible ! D'autant plus que la coupe des quatres maisons à la fin de l'année et la concurrence que cela inclue nous pousse à travailler, pour pourver aux autres que notre maison vaut quelque chose, et c'es encore plus vrai pour Poufsouffle que pour n'importe laquelle !
Mélinda fit une pause puis ajouta précipitamment:
Désolée, je parle un peu trop, c'est un de mes défauts..."

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Aux paroles de Suzon, Mélinda approuva d'un hochement de tête et répondit aussitôt:

_Je vois ce que tu veux dire. Je connais quelques Serdaigles et ils sont... euh... moins démonstratifs que les Poufsouffles par exemple, mais on sent quand même qu'ils sont liés par quelque chose d'aussi fort, simplement, on ne le montre pas de la même manière. Je pense que les Serdaigles ont plus un idéal de... dignité qui les poussent à ne pas trop montrer leur attachement, mais plutôt à le faire comprendre... C'est dans l'esprit de votre maison !

Suzon acquiesta, peunotte. En effet, elle ne pouvait qu'approuver, mais n'en était pas vraiment satisfaite. Elle tenta de s'expliquer à voix haute, pour faire part de ses impressions à sa nouvelle connaissance:

_Parfois... Je ne sais pas... Je suis très fière et heureuse d'être parmi les Serdaigles mais de ce côté là, que tu énonces justement, je ne m'y reconnais pas vraiment... Je n'ai pas pour habitude de ne pas exprimer à voix haute ma complicité avec les autres. Mon attachement, s'il est sincère, doit être connu de la personne concernée et... Justement, j'ai parfois le mal de ce silence affectueux. Cette dignité de ne pas trop en dire, les intellectuels et les bons vivants ne peuvent donc pas s'accomoder? C'est exaspérant à la fin!

Elle marqua un temps. Mélinda la regardait. Elle en disait toujours trop, se mettait toujours à nue devant les inconnus, ne pensait que trop rarement à se protéger. Elle le regretterait sûrement... Mais tant pis, elle poursuivit sa lancée.

_C'est un peu cliché, en effet! J'ai parlé avec une cousine française, qui est à beaux batons, et elle se fait une idée bien précise de nos maisons qu'elle ne connait que par les livres: Serdaigles les coincés, et les Poufsouffles ceux qui se donnent un genre.

Mélinda haussa les sourcils très haut. Suzon rit et ajouta:

_Je n'aime décidement, vraiment pas cette cousine.

L'ambiance se décontracta alors. Puis elle ajouta distrètement:

_Je ne sais plus trop pourquoi j'ai abordé ce sujet de cliché... J'espère que tu as plus suivit que moi!

Ensuite, Mélinda expliqua son point de vue en ce qui concernait ce système de maison dans l'école que les moldus n'avaient pas. Pourquoi c'était boustant, réconfortant... Suzon ne put qu'approuver, tout était vrai.

_Désolée, je parle un peu trop, c'est un de mes défauts...

Suzon sourit gentilment.

_Ne t'en fais pas, on discute beaucoup de toute façon. C'est obligé de s'emporter!

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Quand Mélinda eut expliqué son point de vue sur la manière des Serdaigles de montrer leur affection, Suzon ne semblait pas complètement d'accord avec elle.

"Parfois... Je ne sais pas... Je suis très fière et heureuse d'être parmi les Serdaigles mais de ce côté là, que tu énonces justement, je ne m'y reconnais pas vraiment... Je n'ai pas pour habitude de ne pas exprimer à voix haute ma complicité avec les autres. Mon attachement, s'il est sincère, doit être connu de la personne concernée et... Justement, j'ai parfois le mal de ce silence affectueux. Cette dignité de ne pas trop en dire, les intellectuels et les bons vivants ne peuvent donc pas s'accommoder? C'est exaspérant à la fin! "

"Oh ! s'exclama Mélinda. Tu as un petit côté Poufsouffle, alors !"

Mais Suzon ne semblait pas avoir entendu et continuait:

"C'est un peu cliché, en effet! J'ai parlé avec une cousine française, qui est à Beauxbâtons, et elle se fait une idée bien précise de nos maisons qu'elle ne connaît que par les livres: Serdaigles les coincés, et les Poufsouffles ceux qui se donnent un genre."
Mélinda hocha la tête, soudain un peu plus sérieuse.

"Oui, je comprends, dit-elle. Ce n'est pas parce qu'on est dans la même maison qu'on est tous des copies conformes ! Il y a d'ailleurs parfois des surprises, des gens qui atterrissent dans telle maison sans qu'on sache vraiment pourquoi et ça fait partie de la magie de Poudlard, justement. Je déteste qu'on me juge complètement à cause de ma maison..."

Suzon avoua ensuite qu'elle s'était un peu perdue dans ses propres propos. Mélinda laissa échapper un faible rire amusé.

"Ça m'arrive aussi, parfois. En fait... je crois qu'on parlait des différentes maisons et de leus caractéristiques principales et... et tu as dis que tu en avais parfois marre des clichés qu'on peut avoir sur Serdaigle etc. Si j'ai bien compris, en tout cas."

Sur ce, elle reprit sa tasse de cappuccino et en but plusieurs gorgées. La mousse épaisse avait disparue et la boisson avait beaucoup refroidie, à cause de leurs bavardages. Mais Mélinda ne les jugeait pas inutiles et tout en finissant son cappuccino, elle repensait à tout cela. Puis, soudainement, elle demanda à Suzon:

"Au fait, tu es en quelle année ?"

Retournée dans ses pronostiques, la jeune Poufsouffle lui aurait donné environ 16 ou 17 ans...

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_Oh ! s'exclama Mélinda. Tu as un petit côté Poufsouffle, alors !

Suzon releva la tête et rit, amusée. Elle haussa les épaules et acquiesta l'air de dire "Peut être bien, après tout".
La jeune Serdaigle continua son résonnement sur les clichés&préjugés et cita sa cousine. Mélinda y répondit:

_Oui, je comprends. Ce n'est pas parce qu'on est dans la même maison qu'on est tous des copies conformes ! Il y a d'ailleurs parfois des surprises, des gens qui atterrissent dans telle maison sans qu'on sache vraiment pourquoi et ça fait partie de la magie de Poudlard, justement. Je déteste qu'on me juge complètement à cause de ma maison...

_C'est exaspérant, en effet... Je trouve ça ridicule. Les gens ne savent pas comment nous sommes, ne nous connaissent pas, et nous jugent par notre maison, métant tout ceux y appartenant dans le même panier...

La jeune Poufsouffle rappela à Suzon pourquoi elle avait cité sa cousine et celle ci acquiesta en riant de son idiote étourderie.
Puis, après avoir porté sa tasse à ses lèvres, Mélinda lui demanda:

_Au fait, tu es en quelle année ?

Suzon lui sourit et lui dit d'un ton énigmatique:

_Pas dans la même que toi en tout cas, sinon, nous nous serions rencontré bien avant aujourd'hui...

Elle agrandit son sourire amical et répondit enfin:

_Je suis en cinquième année. Et toi?

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Suzon, énigmatique, répondit:

"Pas dans la même que toi en tout cas, sinon, nous nous serions rencontrées bien avant aujourd'hui..."

Mélinda lui sourit tout en croquant dans un nouveau brownie (décidement elle ne s'en lassait pas). Elle nota d'ailleurs, pour elle-même, que rencontrer cette Suzon un petit peu plus tôt ne l'aurait pas dérangée le moins du monde. Sa conversation était très intérressante, et tout ceux qui la connaissaient bien savaient qu'avec manger et écouter de la musique, bavarder était une des activiité favorite de Mélinda McMurphy.
Puis Suzon répondit plus sérieusement:

"Je suis en cinquième année. Et toi?"

"Quatrième, je crois, répondit la Poufsouffle."

Puis, ne tarissant jamais de questions, elle demanda enfin:

"Tu es française, non ? Comment ça se fait que tu étudies ici ?"

En effet, cette question la taraudait depuis le début de leur échange, et Mélinda, en bonne observatrice, avait remarqué, qu'en plus de s'appeler Suzon Passerose, cette dernière avait une cousine française qui était à Beaubâton. Néanmoins, Mélinda ne décelait aucune trace d'accent français quand Suzon parlait... Elle avait donc hâte d'élucider ce mystère....

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Suzon se demandait dans quelle année était Mélinda. Elle l'observa attentivement mais discrètement, pour ne pas parraître impolie.

_Quatrième, je crois, répondit la Poufsouffle.

Suzon aquiessa en souriant. Puis, Mélinda lui demanda:

_Tu es française, non ? Comment ça se fait que tu étudies ici ?

_Oui, en effet. Mon père est d'origine française, alors son nom de famille qui nous a été légué nous trahie, héhé! Mais ça fait longtemps, vingt cinq ans je crois, qu'il est arrivé en Grande Bretagne, alors j'ai toujours vécu ici...

Elle tendit la main jusqu'au plateau de brownies et en prit encore un, par gourmandise de tant de chocolat délicieux.
La compagnie de miss McMurphy était fort agréable et Suzon se félicita d'être entrée dans la cuisine en cette soirée de Janvier, qui était devenue si chouette.

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Mélinda écarquilla les yeux pendant que Suzon lui parlait de ses origines.

"Waouw !! Félicitations, en tout cas !! Tu es la première française que je connais !!! C'est tellement chic ! ajouta-t-elle en joignant les mains avec un grand sourire."

Puis, tendant l'assiette de brownies (bizarrement, le tas de petits gâteaux diminuait fortement), Mélinda prit une voix sérieuse et déclara en français la seule phrase qu'elle connaissait:

"Bon appétit !"

Elle prit elle-même un brownie (le dernier, se promit-elle) en se demandant si Suzon savait parler couramment français. Elle en déduisit comme souvent que la meilleure façon de le savoir était de poser la question, ce qu'elle s'empressa de faire:

"Et est-ce que tes parents t'ont appris la langue ?"

Ce serait le comble de l'élégance, se dit Mélinda. Elle porta sa tasse de capuccino à ses lèvres et se rendit compte qu'elle était vide. Cela lui rappela que le temps passait, même si elle ne s'en rendait pas compte en la compagnie agréable de Suzon. Elle tira sur sa manche et regarda sa montre, décorée d'une planète différente pour chaque heure du cadran. Hum hum... déjà sept heures ! Le banquet dans la salle commune commencerait bientôt. Elle fit part de sa remarque à Suzon:

"C'est sept heures... je n'ai plus très faim pour le dîner mais j'ai promis à des amis que je les retrouverai là-bas... C'est dommage, il nous restait encore des brownies... Enfin, je dois y aller. Il faut aussi que je finisse de lire un truc pour l'Histoire de la Magie..."

Avce un grimace liée au livre ennuyeux qu'elle avait à lire, elle se leva et remit son sac sur ses épaules, perdue un court instant dans ses pensées.
Puis, refaisant surface:

"J'ai été vraiment très heureuse de faire ta connaissance, Suzon !! J'espère qu'on se reverra bientôt parce qu'il y a encore plein de sujets qu'on a pas abordés et qui sont également très intéressants !
Passe une bonne soirée !"

Arrivée prés de la porte, elle fit un geste de la main à la Serdaigle, puis tourna les talons et se retrouva dans le couloir sombre, éclairé seulement de torches. La salle commune des Poufsouffle était située près des Cuisines et en moins de quelques minutes, Mélinda s'y trouvait déjà.

[HJ: réponds-moi encore une fois et je clos le sujet !]

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_Waouw !! Félicitations, en tout cas !! Tu es la première française que je connais !!! C'est tellement chic !

Suzon éclata d'un rire clair et souris grandement à Mélinda lorsque celle ci dit "bon appétit" en français, avec un joli accent British.

_Et est-ce que tes parents t'ont appris la langue ? Ajouta-t-elle avec curiosité.

_Et bien... Mon père me parlait français lorsque j'étais encore très petite. Et puis, en grandissant, il me filait des livres francophones à lire... On va parfois voir sa famille en France, c'est là que je le pratique en fait.

Mélinda et Suzon parlèrent toutes les deux avec excitations de la France. Puis, la jeune Poufsouffle déclara:

_C'est sept heures... je n'ai plus très faim pour le dîner mais j'ai promis à des amis que je les retrouverai là-bas... C'est dommage, il nous restait encore des brownies... Enfin, je dois y aller. Il faut aussi que je finisse de lire un truc pour l'Histoire de la Magie...

Suzon approuva d'un signe de tête et se leva à son tour, saisissant la chaise empruntée pour la replacer à sa place originelle. Mais deux elfes se précipitairent sur elle et lui arrachèrent la chaise des mains, afin de s'en charger eux même. Suzon soupira, les remercia et se retourna vers Mélinda. Cette dernière lui dit:

_J'ai été vraiment très heureuse de faire ta connaissance, Suzon !! J'espère qu'on se reverra bientôt parce qu'il y a encore plein de sujets qu'on a pas abordés et qui sont également très intéressants !
Passe une bonne soirée !

Suzon lui sourit et répondit, avant de sortir à son tour:

_De même, à très bientôt j'espère!

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