Volière et boule de gomme

Messages : 47 Date d'inscription : 29/11/2009

9h05

Violette, assise à la table qu'elle occupait habituellement pour son cours d'arithmancie, suçotait le bout de sa plume, tout en se demandant quel était le prochain trait qu'elle allait bien pouvoir ajouter au dessin qu'elle était en train de réaliser, représentant un croisement de dragon-chien-crocodile.
Tout autour d'elle, des élèves de sixième année des quatre différentes maisons étaient retournés sur leurs chaises pour pouvoir parler entre eux par petits groupes, certains étaient même carrément debouts, et deux des plus dissipés écrivaient des grossièretés sur le tableau, aidé par Peeves. Comment pouvait-on être autant immature une fois arrivé en sixième année ? C'était la question qui traversait vaguement l'esprit de Violette Levinsbird au moment où elle traçait sur son parchemin une arabesque censée représenter la queue de sa créature. Elle même, qui pourtant, n'était pas tout à fait un modèle de sainteté, ne se trouvait pas en train de bavarder pour la simple et bonne raison que la présence de Suzon manquait à ce cours qu'elle n'avait pas choisi dans ses options, réduisant ainsi la pauvre Violette à griffonner dans le cas (présent) où le professeur était en retard, pendant que Mademoiselle Passerose dormait encore confortablement dans son lit à baldaquins.
Au moment où Peeves s'apprêtait à s'emparer de la corbeille à papier pour la renverser sur la tête d'Adrien Flufer qui lui tournait le dos tourné, la porte de la salle de classe s'ouvrit à la volée, et le silence se fit instantanément. Le nouvel arrivant n'était autre que Miss Maddie Parker, en septième année à Serdaigle et surtout, préfète, qui lança un regard noir à l'esprit frappeur et aux deux garçons qui s'empressèrent de nettoyer le tableau. Quand chacun eut regagné sa place, aprés avoir secoué sa chevelure de lionne afin de la mettre en valeur, Maddie déclara d'un ton supérieur à la limite du mépris:

"Le professeur Vector m'a chargée de vous transmettre le message suivant.
Elle sortit sérémonieusement un parchemin de la poche de sa cape qu'elle déplia, puis lut:
"La classe de sixième année sera dispensée de cours le 20 Septembre de 8h à 9h pour cause de réunion pédagogique au sein des enseignants du château."

Des cris de joies se firent entendre de part et d'autres de la classe, accompagnés du sourire ravi de Violette qui conmmençait déjà à faire des plans bucoliques concernant l'heure de libre qui lui tendait les bras.

"S'il vous plait, les reprit sèchement à l'ordre Maddie.
Elle garda le silence un instant, comme pour faire monter le suspens, ce qui n'avait pas lieu d'être, puis lâcha:
Vous pouvez donc disposer."

Dans une cacophonie de raclements de chaises et de bavardages enjoués, Violette s'empressa de ranger son parchemin et sa plume dans son sac avant de quitter la salle sous le regard supérieur de Maddie, en direction du parc.
C'était un vrai jour d'automne, peut être le premier de l'année. Le ciel était gris, bas, pesant, rempli d'énormes nuages cotonneux, et le fond de l'air était assez frais pour permettre à Violette de porter son béret français qu'elle aimait tant. Elle longea un bon moment le lac, envoyant valser les feuilles mortes ou les faisant craquer sous ses bottines à lacets, se réjouissant de l'air vif qui lui piquait le nez, de cette heure de liberté innatendue, de son retour à Poudlard après deux mois de vacances riches en souvenirs, de son amitiés avec Suzon... A l'instant même où cette pensée traversa son esprit, Violette fit demi-tour et repartit d'un pas pressé vers l'entrée du château. Suzon n'avait pas cours, elle non plus, alors elles allaient pouvoir profiter de cette heure ensemble, même s'il fallait pour cela la tirer de ses draps si confortables !

Messages : 39 Date d'inscription : 19/12/2009

9h00_

En chanceuse hiberneuse, Suzon ouvrit les yeux, les cils encore tout humides de sommeil; et tendit un bras engourdi vers la lampe à huile de son aïlleule. Le lit de Violette était vide et elle murmura un bonjour au lundi qui débutait; puis s'étira vers la ciel. Sur sa table de chevet, aux côtés de la lanterne, trônait un parchemin noirci de sa plume qui attendait douloureusement de se faire emporter dans les airs par n'importe quelles griffes...
La jeune Serdaigle soupira et jeta ses pieds au plancher. Elle ouvrit son armoire bondée à la volée et se dégota une tenue sombre avec quelques touches de couleurs :
Chaussures vernis de souris, chassettes hautes corail fluorescent rappelant la couleur de son sac, short en soie, collants noirs et chemisier nuit; le tout sous sa cape tâchée.
Une fois vêtue, Suzon ramena ses cheveux en hauteur et les entortilla de légèreté. Sur ce, elle saisit la dite lettre, la fourra dans son sac et quitta le dortoir d'un pas pressé.
Elle avait en tête de rejoindre au plus tôt la volière pour y être tranquille. Malgré tout, elle passa rapidement par la Grande Salle pour y prendre quelque chose à grignotter.
Cette dernière semblait vide à cette heure ci de la matinée. La table des Bleus et Bronze était parsemée de rares élèves attardés, de miettes et de mets rescapés. Suzon, au passage, saisit un croissant qui rejoignit aussitôt sa lettre, et elle vida un verre de jus de citrouille.
Continuant son élan, elle passa alors devant la table des professeurs où elle sourit à son professeur de Runes. ce dernier hanta ses pensées et son sourire ne la quitta pas (à s'en bloquer la machoire !) durant toute la montée des interminables et infernaux escaliers du château...

Messages : 47 Date d'inscription : 29/11/2009

La salle commune des Serdaigle était un endroit merveilleux, surprenant et doté d'un confort très appréciable durant les longues soirées de décembre. Mais elle avait également la particularité d'être située dans la tour la plus haute de l'école, ce qui était quelque peu contraignant dés qu'un aller-retour parc/salle commune s'imposait aux élèves de la maison.
Violette en faisait les frais à cet instant-même, alors qu'elle franchissait, un point de côté l'accompagnant si galamment, les dernières marches de l'escalier en colimaçon menant à sa salle commune. Peut être les Serdaigles passaient-ils autant de temps à travailler dans leur salle par simple fainéantise de descendre tous ces escaliers pour les remonter si peu de temps après. Violette y avait souvent pensé, et, dans son cas, on ne pouvait pas totalement éliminer cette hypothèse.
Et puis, pensa-t-elle en arrivant devant la porte d'entrée, il y a aussi ce petit problème-là qui reste assez dissuasif.
En effet, prendre le risque de se voir refuser l'accés à la salle commune pour le simple fait que vous ne connaissez pas la réponse exacte à une question peut vous donner envie de rester calmement calfeutré dans votre fauteuil, au coin de la cheminée. Malheureusement pour Violette, c'était pour elle la seule manière, ce matin-là comme tous les autres jours à n'importe quelle heure de la journée, de pénétrer dans la salle commune.

"Bonjour, fit-elle sur un ton morose sans aucune nuance de joie."

"Quel est le nom du sport étant l'ancêtre du bien connu Quidditch ?"

"Vous pouriez au moins dire "bonjour", remarqua Violette. La politesse vaut également pour les petits piafs agaçants dans votre genre."

Mais l'heurtoir en forme d'aigle avait beau être horripilant, il avait quelques bons côtés. Le plus pédagogique était qu'il vous apprenait beaucoup de choses (que vous n'aviez pas demandées à savoir). Le deuxième était qu'il pouvait supporter n'importe quelle insulte ou loufoquerie sans rechigner, ce qui consistait en un assez bon défouloir.

"Mauvaise réponse, se contenta-t-il de remarquer."

"Le Queerditch, vieux scnock tout pourri et mazouteux."

La porte pivota sur ses gongs et Violette put entrer, se sentant d'humeur plus légères une fois ces quelques insultes proférées.
Elle avait connu la salle commune plus vide (:c'est un euphémisme). Quasiment toutes les tables d'études étaient occupées, ainsi que la plupart des fauteuils. Mais ce n'était pas inhabituel, à une heure pareille de la matinée. Bon nombre d'élèves profitaient de cette heure pour terminer leurs devoirs en retard, les idées au clair après une bonne nuit de sommeil.

"Violette ! entendit-elle soudain derrière son dos."

Elle se retourna, mais n'en avait pas eu besoin pour reconnaître Liam Wombats, élève en dernière année, son ami de fraîche date mais sur lequel elle pouvait compter.

"Salut, Liam ! fit-elle à son tour. Ça va ?"

Elle avait prononcés ces mots sur un ton un peu plus inquiet qu'habituellement, lorsque cette formule prend une allure de routine et que vous pouvez êtes certains que la réponse à votre question sera "Mais oui ! Très bien !" (menteurs). En effet, Liam avait le teint bien plus blanchâtre qu'ordinairement, les vêtements froissées (sa cravate était même déchirée) et les cheveux tellement en bataille qu'on aurait pu qualifier sa coiffure de "boule disco".
Le jeune homme soupira tout en passant une main dans ses cheveux pour se recoiffer:

"Euh... je viens de me faire pendre à une gargouille par le groupe des Serpentards en sortant de la bibliothèque, donc ça pourrait mieux aller. Mais sinon, ma mère vient de m'envoyer un super bouquin sur les hallucinations auditives, un truc de moldu, c'est vraiment excellent ! Fais moi penser à te le montrer.
Et toi, ça va ?"

Violette hocha vigoureusement la tête puis epxliqua que le professeur Vector était absent et qu'elle cherchait son amie Suzon.

"Ah, la grande fille coiffée avec des tortillons ? Je crois que je l'ai croisée. C'est grâce à elle que j'ai échappé aux Serpentards, tu la remercieras. Elle a fait diversion en s'étalant sur un tapis, dit-il en souriant à la pensée de cette situation cocasse. Elle avait une lettre à la main, elle devait aller à la volière."

"Bon, fit Violette, un peu contrariée de devoir à nouveau quitter la salle commune pour y revenir plsutard dans la journée. Je vais la rejoindre, alors. Tu veux venir avec nous ?"

Liam déclina l'invitation. Il avait encore beaucoup de travail avant son prochain cours de Métamorphose qui commençait dans... vingt-cinq minutes. Il s'empressa de saluer Violette puis retourna s'asseoir aux côtés d'un groupe de septième années plongés dans un tas de bouquins.
Violette, elle, passa chercher une lettre qu'elle avait a poster dans le dortoir des filles, puis sortit de la salle commune pour rejoindre Suzon à la volière.

Messages : 39 Date d'inscription : 19/12/2009

Mordant dans son croissant frais, Suzon gravissait de sa légère allure les marches de pierre, elle entendait les pas et les voix sourdes des professeurs derrières les lourdes portes. En guise de bruit de fond, les tableaux discutaient comme toujours, et Suzon se demandait ce qu'ils trouvaient encore à se dire... Parfois, certains en venaient aux mains, et les autres les séparaient aussitôt. Alors, la batagelle faisait la Une des ragots durant toute une semaine... Ne jamais quitter ces murs avait quelque chose de magique mais de tout aussi morne, finalement, pensa Suzon.
Elle poursuivit son parcours qui avait déjà deux fois dévié de trajectoire. Arrivée au quatrième étage, le terrible groupe des Serpentards de septième année était attroupé et Suzon apperçut entre deux épaules Liam, le Serdaigle aux cheveux bouclés dont Violette lui avait tant parlé - accroché par les pieds à une gargouille. Leurs rires niais refroidissaient les élèves arrivant au bout du couloir qui tout aussiôt faisaient demie tour pour emprunter un autre chemin. Mais soudain, le pied droit de la jeune étourdie se prit dans un tapis et elle s'étala de tout son long aux pieds des Serpentards qui se retrournèrent aussitôt, et, hilares, en oublièrent le pauvre Liam. Ce dernier parvint à se délivrer tandis que Suzon, rouge de honte et de rage, se releva, adressa un regard noir aux moqueurs et monta quatre à quatre les derniers étages menant à la volière.
Elle pénétra enfin, hatelante, dans la pièce circulaire et alla s'installer à la fenêtre du fond. Quelques hiboux et chouettes dormaient encore; parfois l'un contre l'autre, la tête sous une aile plumeuse et chaude... L'air était frais en bon mois de Septembre, et le souffle de la jeune fille laissait échapper une buée régulière. Le coeur encore battant de bêtises, Suzon ressera un peu le col de sa cape, jeta ses pieds dans le vide et ressortit le morceau de parchemin inachevé.

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Même si aller à la volière était encore prétexte à inquiétude au sens étymologique du terme, Violette ne s'en plaignait pas. La première raison étant que le QG des hiboux était très proche de la salle commune des bleus et bronze. La deuxième, qu'elle avait, de toute manière, une lettre à poster. La troisième, qu'elle se réjouissait toujours de voir Suzon Passserose, même lorsqu'une nuit seulement la séparait de leur dernière entrevue.
Violette la malicieuse tenta de faire le moins de bruit possible en montant les marches de pierre menant à la volière, et ce malgré ses splendides talons rattachés à ses non moins splendides bottines (non non, elle ne faisait pas de fixation sur lesdites divines bottines). On sentait bien que la pièce était ouverte par nombreux endroits sur l'extérieur, car la température se rafraîchissait sensiblement. Violette se félicita d'avoir gardé son béret au sommet de sa tête et d'avoir emporté sa cape.
En effet, Suzon se trouvait bien ici, comme le lui avait indiqué Liam. Elle était dangereusement assise sur le rebord de la fenêtre, les pieds au dessus du vide, plongée dans la relecture de sa lettre, dos tourné, tête penchée sur son écriture de mouche néanmoins élégante.
Violette ne pouvait pas rêver meilleure situation pour réaliser sa petite farce. Elle jeta un coup d'oeil aux hiboux et autres chouettes, les priant mentalement de ne rien faire qui indiquerait sa présence ici (mais ils ne semblaient pas disposés à réagir et affichaient pour la plupart des mines blasés).
Ainsi, elle inspira un grand coup puis s'écria, contrefaisant sa voix en celle, plus ou moins bien imitée, de Rusard:

"Rangez-moi donc ces bombabouses petite insolente !
C'est pas parce qu'on s'appelle Passerose et qu'on a des jambes téléscopiques que..."

Mais la pauvre Violette Levinsbird se trouva malencontreusement interrompue au milieu de sa phrase.

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Fixant toujours sans la voir sa lettre, les yeux troubles, Suzon inspira très fort. Puis, lentement, elle sortit sa longue plume jaune ainsi que son encrier et appliqua les caractères "Je t'attends" au bas du dessin au recto de sa lettre; représentant cette chaise vide, devant cette table ronde... Une pluie de questions sombres et inutiles lui fouetta alors les tempes et des cailloux gris lui pesèrent au fond du ventre.
Mais, soudain, dans son dos, une voix familière bien que déformée par un accent atrocissime s'éleva grossièrement:

"Rangez-moi donc ces bombabouses petite insolente !"

Suzon sourit jusqu'aux oreilles et, s'empêchant de rire, glissa discrètement une main dans sa pochette et en sortit son éponge à ardoise. Cette dernière était encore dégoulinante et chargée d'eau sale, mais la jeune fille, sans pitié, se retrourna brusquement et lança l'éponge au dessus de la tête de Violette, interompant son :

"C'est pas parce qu'on s'appelle Passerose et qu'on a des jambes téléscopiques que..."

Plusieurs hiboux s'envolèrent, indignés; tandis que Suzon se tordait de rire. Elle balança ses pieds du côté où le sol les attendait et sauta sur terre ferme. La fiente faisait des collines mignatures et bombées sur la dale froide, et la jeune Serdaigle, encore souriante, s'approcha vers son amie.
Elle tendit brusquement son bras (télescopique) au dessus de la tête de Violette, épousseta son berret français et tira sur le petit truc de ce dernier laissant une Levinsbird décoiffée. Suzon lui lança sournoisement :

_Comment ça, télescopiques ? Elle te plaisent pas mes jambes, Rusard ?

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Violette aurait aimé terminer sa phrase. Surtout qu'elle la trouvait assez drôle. Malheureusement, Suzon ne lui en laissa pas l'occasion, ni le temps. La jeune mademoiselle Levsinbird eut tout juste assez de temps pour se baisser vivement et éviter un projectile détrempé qui lui passa, aussi rapide qu'une fusée, au dessus de la tête. Mais, dans sa précipitation, elle avait perdu le fil de sa phrase.
En se retournant pour examiner l'objet non identifié et l'endroit où il avait atterri, Violette découvrit une éponge à ardoise flasque, imbibée d'eau sale, étalée sur le sol et entourée d'une flaque d'une couleur peu ragoûtante. Une marque mouillée sur le mur indiquait également l'endroit exact qu'elle avait frappé de plein fouet avant de tomber mollement sur les dalles.
Les hiboux, furieux, jetaient des regards courroucés à Suzon qui, loin d'en faire cas, était plongée dans une hilarité extrême. Toute souriante de malice, elle vint rejoindre Violette, qui affichait un air renfrogné et la dé-chapeauta en tirant sur le bout de son béret. Violette, sans se laisser attendrir, continuait de la fixer droit dans les yeux d'un air qu'elle voulait méchant. Mais en réalité, elle était à deux doigts d'exploser de rire.

"Comment ça, télescopiques ? Elle te plaisent pas mes jambes, Rusard ?"

Violette ne put retenir un sourire.

"Est-ce que j'ai dis quelque chsoe de mal ? riposta-t-elle. "Téléscopiques", ce n'est pas une critique, ça veut dire "longues", mais voilà, Miss Passerose prend tout mal, toujours. Et puis Rusard, il... il aime pas les vieilles éponges moisies et mouillées qu'on lui lance à la figure quand il fait si froid."

Pour clore sa tirade, Violette/Rusard tira la langue à son amie et lui arracha le béret des mains. Puis, elle le réajusta sur sa tête, sans se préoccuper de ses cheveux en bataille.

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Après un sourire mesquin et un regard sur la défensive lancé à Suzon, Violette rétorqua vivement :

_Est-ce que j'ai dis quelque chsoe de mal ? r"Téléscopiques", ce n'est pas une critique, ça veut dire "longues", mais voilà, Miss Passerose prend tout mal, toujours. Et puis Rusard, il... il aime pas les vieilles éponges moisies et mouillées qu'on lui lance à la figure quand il fait si froid.

Suzon éclata de rire tandis que son amie lui arrachait le béret des mains pour l'enfoncer d'une expression contrariée sur sa jolie tête décoiffée. Ça sentait encore la mûre sur les doigts de la jeune Passerose et ce parfum la fit sourire davantage.
Contagieux, il se propagea bien heureusement et bien vite sur le visage de Violette. Suzon la renchérit :

_Oh! Tu me ferais presque de la peine mon petit canard en caoutchouc tout mou tout doux tout chou... (En disant cela, elle s'était approchée de Violette comme on se penche sur un enfant tout jeune, ce qui ne manqua pas de faire reculer la concernée).

Toujours en riant joyeusement, légèrement; Suzon s'en retourna à la fenêtre pour glisser ses papiers dans l'enveloppe et la confier à Arnold -son petit hibou blanc- qui s'envola fièrement vers des lieux trop lointains.
Notre Serdaigle se retourna à nouveau vers son amie et lui lança :

_Ca va toi ? Tu as croisé Liam ? Haha, quand je l'ai vu, il était accroché à une gargouille ! (elle se mit à rougir) Et ensuite, c'est moi qui me suis faite remarquée en m'étalant sur le tapis...

Messages : 47 Date d'inscription : 29/11/2009

"Oh! Tu me ferais presque de la peine mon petit canard en caoutchouc tout mou tout doux tout chou..."

Violette ne s'offusqua pas de cette comparaison moyennement flatteuse puisque avant tout amicale, mais recula de quelques pas pour garder une distance respectable avec la demoiselle Passerose qui avançait vers elle. Suzon étant assez imprévisible, Violette se devait d'être prévoyante. Elle n'aurait pas voulu que Suzy lui subtilise à nouveau son béret pour le jeter du haut de la tour en riant aussi spontanément qu'une enfant de six ans. Même si il lui aurait été assez aisé de récupérer son béret à l'aide d'un accio.
Bref, grâce à la prévoyance légendaire (ou pas, mais on connait tous Vio-la-fière) de Violette Levinsbird , rien de tel ne se produisit. Suzon se contenta d'attacher sa lettre à la patte de son petit hibou Arnold avant de se diriger vers la fenêtre pour l'aider à prendre son envol, le tout aussi légèrement que si elle avait été une gerbe d'étincelles magiques.
Pendant ce temps-là, Violette chercha des yeux la chouette de sa soeur Capucine, niaisement nommée Astre par cette dernière. Elle avait pour éventuel projet d'envoyer un colis. Elle pesait une nouvelle fois le pour et le contre mentalement, bataille habituelle livrée à l'intérieur de son esprit quand Suzon demanda:

"Ca va toi ? Tu as croisé Liam ? Haha, quand je l'ai vu, il était accroché à une gargouille ! Et ensuite, c'est moi qui me suis faite remarquée en m'étalant sur le tapis..."

"Oui, je l'ai croisé dans la salle commune, il allait faire ses devoirs. D'ailleurs, il m'a dit de te remercier parce que tu lui avais servi de diversion.
Honnêtement, est-ce que cette bande d'idiots le persécutera toujours une fois sortis de Poudlard ? N'est-on pas sencés être un peu plus évolués une fois arrivés en septième année ? Elle fit une pause puis reprit:
Mais bon, on ne peut pas dire que Liam soit vraiment dissuasif, comme type. C'est presque comme s'il avait envie qu'on lui cherche des noises..."

Violette secoua la tête.

"Ils ne t'ont rien fait, à toi, au moment où tu t'es pris le pied dans le tapis, pas vrai ?"

Petit défi pour Suzy: inclure les mots: jaune, souche et balivernes (facile pour un début).

Messages : 39 Date d'inscription : 19/12/2009

_Oui, je l'ai croisé dans la salle commune, il allait faire ses devoirs. D'ailleurs, il m'a dit de te remercier parce que tu lui avais servi de diversion.
Honnêtement, est-ce que cette bande d'idiots le persécutera toujours une fois sortis de Poudlard ? N'est-on pas sencés être un peu plus évolués une fois arrivés en septième année ? Mais bon, on ne peut pas dire que Liam soit vraiment dissuasif, comme type. C'est presque comme s'il avait envie qu'on lui cherche des noises...

Suzon approuva vivement de la tête. En effet, Liam n'avait jamais vraiment remis à leur place ce groupe d'imbéciles et ne leur donnait aucune raison d'arrêter... Violette poursuivit :

_Ils ne t'ont rien fait, à toi, au moment où tu t'es pris le pied dans le tapis, pas vrai ?

La jeune Passerose sourit à son amie et, tout en réajustant son écharpe jaune pour recouvrir sa nuque, elle la rassura:

_Non en effet, il ont simplement hurler de rire comme des trolls qu'ils sont...
Aïe !

Elle avait senti soudain un pincement à l'index et en regarda l'origine. Un hiboux Grand Duc, installé sur une souche, l'avait mordu sans crier garde. Le doigt de Suzon saignait et elle le fourra dans sa bouche pour stopper la petite hémorragie.

_Pourquoi ? Pourquoi il a fait ça ? Tu peux me le dire ? Demanda-t-elle a Violette, entre ses dents. Parfois je me dis que... La sois disant intelligence de ces trucs à plumes, et ben c'est... c'est des balivernes ! Voilà !

Elle se pencha vers l'oiseau nocturne et, droit dans les yeux, lui cria :

_T'es louche ! T'es louche !

Hum hum... Défi : Inclure les mots "subtilité", "poutrelles" et "écusson"

Messages : 47 Date d'inscription : 29/11/2009

"Non en effet, il ont simplement hurlé de rire comme des trolls qu'ils sont..., répondit Suzon."

Au moment où Violette ouvrait la bouche pour s'exclamer: "J'en étais sûre !", Suzon poussa un petit cri:

"Aie !"

Un des hibou de la volière avait apparement jugé son doigt appétissant et avait voulu en avoir un avant-goût en la mordillant. Ou peut être avait-il cru que la demoiselle Passerose cachait un sachet de Miam'hiboux dans la poche de sa cape et que la seule manière d'en obtenir était de la brutaliser. Le language des hiboux d'une grande subtilité peu parfois être difficile à déchiffrer...
Quoi qu'il en soit, cela ne plaisait pas beaucoup à Suzon.

"Pourquoi ? Pourquoi il a fait ça ? Tu peux me le dire ? Demanda-t-elle a Violette, visiblement outrée du comportement du pauvre oiseau."

Violette, ne détenant la clé d'aucune réponse satisfaisante, se contenta de hausser les épaules pendant que son amie tempêtait toujours contre le hibou d'une manière que Violette trouva so frenchy -allez savoir pourquoi. Enfin... jusqu'au moment où Suzon termina son sermon par un"T'es louche ! T'es louche !", non pas typiquement français mais typiquement Suzonnien. Violette se retint de rire et se contenta d'épousseter son écusson de Serdaigle dont elle était si fière. La volière n'était pas l'endroit le plus propre du château, et l'état des poutres et poutrelles qui constituaient son plafond laissait à désirer. Bizarrement, lorsque quelqu'un haussait un peu trop la voix (comme venait de le faire Suzon), une fine couche de poussière en tombait et venait se déposer sur les tapageurs. Aussi, Violette retira son béret et le secoua à son tour pour qu'il conserve sa couleur noir de jais.
Suzon semblait toujours aux prises avec le hibou, le fixant dans les yeux d'un air sévère. Violette décida d'interrompre leru face à face pour permettre à Suzon de détourner le regard de celui du hibou sans avoir à penser qu'elle perdait ainsi la partie:

"Dis-moi, Suzy, quels sont tes projets, aujourd'hui ?
Parce que, comme tu as pu le constater, le professeur Vector est absent, et nous disposons toutes les deux d'une heure de libre avant le cours de Potion !"

Défi: intégrer les cinq sens dans ton prochain post !

Messages : 39 Date d'inscription : 19/12/2009

Un tête à tête fulminant était en train de se passer dans la volière de Poudlard en Ecosse en Europe sur la planète Terre dans le Système Solaire de la Voie Lactée de l'univers... Et ce duel visuel était entre un Hibou Grand Duc X, et Suzon Passerose. Leurs regards étaient déséquilibrés. Ceux de l'oiseau adoptaient un air neutre déconcertant, presque stupide; tandis que les yeux de Suzon lançaient des flammes au plus profond des pupilles de l'animal... La jeune furie tournait autour de son criminel comme on tourne autour d'une proie et le cou de ce dernier effectuait des tours sans coup férir. Le lieu empestait la fiente et les narines de Suzon frémissait à cette odeur... Plus rien n'existait...

_Dis-moi, Suzy, quels sont tes projets, aujourd'hui ?
Parce que, comme tu as pu le constater, le professeur Vector est absent, et nous disposons toutes les deux d'une heure de libre avant le cours de Potion !

La jeune Serdaigle se figea aux mots de son amie, ses oreilles sifflaient de tant d'absence. Elle .revint soudain à la réalité et, se redressant, tourna le dos à l'hibou totalement indifférent. Toutes les expressions passèrent sur son visage et le sourire lui monta jusqu'aux lèvres.
Elle se mit alors à éclater d'un grand rire, avec un air de complète hallucination et interrogation sur ses propres actes. Elle se tordait en deux, victime de son délire journalier pour s'arrêter enfin; ayant décidé qu'il en était assez.
Violette, elle, la regardait simplement, un sourire patient accroché à son visage. Espiègle, Suzon lui répondit non sans difficulté :

_Hum... Et bien... Mes projets pour aujourd'hui... Mes projets pour aujourd'hui... Attends quoi ? Ah ! Mes projets pour aujourd'hui... Oui bon pardon.

Elle ferma les yeux, se concentra grossièrement et déclara :

_Mes projets pour aujourd'hui ! On pourrait aller à une leçon de transplanage durant cette heure commune ! Ou alors, n'importe quoi d'autre, tant qu'elle reste commune. A quoi pensais tu, toi ?

Defi : Si ce n'est en parler, évoquer Théo; ainsi que Capucine.

Messages : 47 Date d'inscription : 29/11/2009

Violette avait décidemment une amie bien excentrique, pour ne pas dire complétement folle ! Elle en avait conscience, et cela lui plaisait. Selon les critères habituels de la normalité, en effet, Suzon était légèrement hors du commun. Mais Violette avait décidé (compris, plutôt) longtemps auparavant que "normalité" et "ananormalité" ne signifient rien et n'ont pour limites que celles que nous voulons bien leur fixer.
Suzon, donc, après avoir retrouvé ses esprits, se concentra difficilement pour pouvoir répondre à Violette:

"Mes projets pour aujourd'hui ! On pourrait aller à une leçon de transplanage durant cette heure commune ! Ou alors, n'importe quoi d'autre, tant qu'elle reste commune. A quoi pensais tu, toi ?"

Violette ne pensait en réalité à rien puisqu'elle avait posé cette question dans le seul but de faire revenir son amie dans la réalité pour ne pas continuer à observer son duel visuel avec un hibou, passivement, pendant des heures. Cependant, elle répondit:

"Le cours de transplanage, c'est dans deux semaines, mais si tu parles de t'entraîner... non merci, je crois bien que j'ai trop peur de me désartibuler et que tu aies à m'emmener d'urgence à l'infirmerie...
En fait... pourquoi ne pas traîner dans les couloirs en discutant, tout simplement ? Et puis peut être se poser quelque part, si le coin nous plaît. A moins que tu préfères rester ici dans cette atmophère saturée par les fientes ?"

Violette sourit à outrance (un sourire littéralement "jusqu'aux oreilles") en écarquillant les yeux, ce qui lui donna un air un peu fou. C'était une grimace empruntée à sa tarée (encore une) de petite soeur -Capucine. A force de la voir faire cela pour un oui et pour une non, elle avait à son tour prit ce tic. Chaque fois qu'elle grimaçait de la sorte, et se rendait compte, une seconde trop tard, de ce qu'elle était en train de faire, elle se jurait d'arrêter, mais c'était une mauvaise habitude difficile à stopper. La perspective de faire cela pendant un cours ou devant des gens qu'elle connaissait peu restait tout de même assez effrayante pour la jeune Serdaigle.
Alors que les deux jeunes filles s'apprêtaient à quitter la volière, suivant l'idée peu originale mais attrayante de Violette, l'hypothèse du colis traversa à nouveau l'esprit de la jeune Levinsbird, qui décida, sur un coup de tête, d'en faire part à Suzy:

"Au fait, commença-t-elle, tu sais, Théo, le garçon de cet été (tout en disant cela, elle imaginait cette phrase dans un autre contexte plus populaire et trouva cela très étrange que deux phrases puissent vouloir dire des choses si différentes), enfin, bien sûr que tu sais, mais, je me suis dit que je pourrais lui acheter quelque chose pendant le prochain week-end à Pré-au-lard et le lui envoyer par colis pour son anniversaire, ou Noel. J'ai pensé à plusieurs choses, j'hésite encore, mais... à chaque fois que je pense à ce "projet" (elle mima les guillemets avec ses doigts), je me sens plus... (elle hésita entre "légère", "optimiste" puis opta pour:) enthousiaste."

Une fois sa tirade terminée, elle se rendit compte qu'elle n'attendait aucune réponse en particulier de la part de Suzon. Elle avait simplement eut envie d'en parler. Alors elle l'avait fait.

Défi: inclure une description d'une partie du château (tableau, couloir, tapisserie,esaclier...)