En Histoire de la Magie (ou comment passer le temps durant un cours soporifique)

Messages : 47 Date d'inscription : 29/11/2009

Violette arriva avec cinq minutes de retard en classe d'Histoire de la Magie ce matin-là. Elle était pourtant partie de la Grande Salle en même temps que Suzon, après le petit-déjeuner, bavardant allègrement de la nouvelle coiffure d'un élève de Gryffondor de septième année à qui elles n'avaient jamais adressé le moindre mot (mais qui était soit-dit en passant trés sexy). Puis, arrivée à un escalier de leur salle de cours, Violette s'était rendue compte, paniquée, qu'elle avait oublié sa cape dans la Grande Salle. Et sa baguette qui se trouvait dans une de ses poches par la même occasion. Elle paniqua aussitôt (ses parents la tueraient si elle perdait sa baguette aussi bêtement -et si elle la perdait tout court) et avertit Suzon avant de faire demi-tour et de dévaler les escaliers qui menaient à la Grande Salle à toute allure, maquant de se fracasser quelque chose au passage.
Elle constata avec soulagement que personne n'avait touché à sa cape et quand elle pénétra enfin dans sa salle de cours, quelques minutes plus tard, le professeur Binns ne remarqua rien, comme à son habitude.
Essouflée, Violette Levinsbird circula entre les tables pour aller s'affaler sur une chaise à côté de Suzon qui essayait tant bien que mal de saisir un des marmonnements du prof afin de prendre des notes. Elles avaient toutes deux prit cette résolution (s'intéresser au cours d'Histoire) en début d'année, mais elle s'avérait être difficile à tenir et la plupart du temps, elles se contentaient de bavarder. Ce jour-là, Violette ne prit même pas la peine de sortir un parchemin et une plume.

"C'est bon, souffla-t-elle, prenant la peine de murmurer pour que toute la classe ne soit pas au courant de ses malheurs, personne n'y avait touché."

Elle posa sa cape sur le dos de sa chaise et sortit sa baguette bien aimée de sa poche pour la tenir fermement dans sa main, afin qu'elle ne disparaisse plus jamais.

[Est-ce que tu pourrais changer mon avatar et mettre ton préféré (celui où elle tient un ballon en forme de coeur) ? ]

Messages : 39 Date d'inscription : 19/12/2009

Suzon avait comme à son habitude bien trop mangé au petit déjeuner. Ce matin-là, aux côtés toujours si agréables de Violette, elle avait opté pour un french-breakfast: un bol de café au lait, six tartines de beurre et de miel, un yaourt à la vanille, et, tout de même, un jus de citrouille, pour rester dans l'esprit de Poudlard.
En se levant, elle avait entendu la pluie ploqueter sur les tuiles de la tour. De fait, elle avait soudainement et promptement décider de revêtir son chapeau de femme d'aprés guerre orné d'un petit noeud noir. Pour un mois de mai, il était assez difficile d'admettre que la température retombe en dessous de dix degrés, même pour un pays comme l'Ecosse. Mais Suzon savait, de temps à autre, tirer profit des choses, l'aspect positif, et avait profité de l'occasion pour sauter sur Violette et lui rappeler qu'elles allaient pouvoir ressortir leurs affaires d'automne, éphémèrement. La jeune Passerose donc enfila son uniforme, accompagné de son chapeau. Parée pour la flotte, elle était descendue, enfin, le ventre gargouillant, dans la Grande Salle rejoindre Vio qui, elle, y était déjà. Une paisible, chaleureuse et joyeuse ambiance se dégageait des quatre tables et Suzon, en bonne Serdaigle, u préférait assurément la sienne; avec tous ces visages familiers même si inconnus et ces sourcils froncés sur des tas de bouquins... Elle se laissa tomber sur le banc en soupirant d'allégresse et frémit un "rrrwwoaa" à son meilleure amie. Puis, enfin, Suzon se mit à manger comme dit précédemment.
Rassasiée, elle en sortit pour aller se rendre en cours d'Histoire de la Magie alors que la Violette repartait en arrière, paniquée tout à coup par l'oubli de sa cape dans la Grande Salle. Suzon continua donc seule sa route parmi les élèves vêtus de leurs uniformes, grouillant dans couloirs et escaliers. Elle adressa quelques salutations joyeuses à ses tableaux favoris et rentra dans la salle de classe.

_Bonjour, professeur ! adressa-t-elle au fantôme semi-endormi.

Elle se faufila entre les tables et les rangs et rejoint le bureau binôme qui l'attendait au fond de la classe. Le temps de sortir soigneusement toutes ses affaires et de les disposer sur la table, Violette la rejoignait déjà (ou plutôt, enfin, rrrwwoaaa), sa précieuse baguette en main.

_Tête alouette, chou à la crème... Tu as encore eu de la chance.
J'ai tant envie d'un gâteau au chocolat. Toi non ?

En disant ces derniers mots, elle observa son amie avec des yeux malicieux, attendant le "Toinon ! Je suis belle... Toi, non !" qu'elle savait inévitable, rappel à l'une de leurs parties de rire mémorables que Violette ne manquait jamais de souligner.

Messages : 47 Date d'inscription : 29/11/2009

Quand Violette se laissa tomber sur sa chaise, inévitablement voisine de celle de Suzon, cette dernière laissa échapper un "rwwoaa" amical. C'était une vieille habitude de Suzon. Elle ronronnait pour montrer son réel attachement. Les non-Suzoninitiés trouvaient ça très bizarre, même parfois un peu dégoutant (et surtout très déroutant), mais Violette, elle, trouvait surtout cela assez drôle, et particulier, dans le bon sens du terme. D'ailleurs, elle aimait à penser qu'elle était quasiment la seule à connaitre ce côté mièvre et sentimental de Suzon. Peu de personnes dans son entourage connaissaient l'existence de ce que la jeune Passerose appelait ses "élans d'affection".
Suzon, d'ailleurs, enchaîna:

"Tête alouette, chou à la crème... Tu as encore eu de la chance.
J'ai tant envie d'un gâteau au chocolat. Toi non ?"

Violette sourit. Elle était encore très essouflée de s'être tant dépêchée de remonter quasiment tous les escaliers que comptait Poudlard, mais elle prit sur elle et lâcha dans un souffle:

"TOINON !
Je suis belle, et toi non ! Je suis intelligente et toi, non ! Je suis drôle, et toi, non ! Les gens m'aiment et toi... non !"

Les deux amies furent prises d'un début de fou-rire, plus parce qu'elle étaient en train d'assister à un cours et qu'elles n'avaient donc pas le droit de rire qu'à cause du réel potentiel comique de leur blague. Violette ferma les yeux pour chasser l'envie irréprésible d'éclater de rire (ou plutôt, d'éclater de rire à sa manière, c'est à dire... faire un bruit étrange et étouffé de gorge très peu élégant) et aspira une grande gorgée d'air par le nez pour se calmer. Suzon fit de même, puis tenta d'écrire une phrase ou deux du cours (Violette se fit la réfléxion qu'elle ne devait certainement pas savoir ce qu'elle était en train d'écrire) avant que Violette réponde enfin à sa question:

"Non, pour le gâteau au chocolat, au fait.
Pas encore. J'ai jamais fait le matin -contrairement à toi. Mais je suis sûre que je mourrai d'envie d'en manger un pendant la pause de dix heures. C'est toujours comme ça avec moi."

En effet, contrairement à son amie, Violette ne mangeait jamais rien pendant le petit-déjeuner. Tout ce qu'elle pouvait avaler avec plaisir à une heure si matinale était son habituel verre de jus de citrouille, parfois remplacé par un verre de jus d'orange. Ensuite, elle grignotait la moitié d'un toast, et partait vers sa salle de classe le ventre quasi-vide. Ce qu'elle regrettait presque toujours, une heure ou deux avant le repas de midi. Ainsi, elle avait prit l'habitude de dérober quelques cookies au petit-déjeuner qu'elle glissait dans une poche de son sac, et qu'elle grignotait avec gourmandise tout au long de la matinée.

Messages : 39 Date d'inscription : 19/12/2009

Ca ne manqua pas, Violette, après avoir sourit, s'enquit de lui rétorquer:

_TOINON !
Je suis belle, et toi non ! Je suis intelligente et toi, non ! Je suis drôle, et toi, non ! Les gens m'aiment et toi... non !

Les deux amies se mirent alors à rire, ou plutôt à pouffer dans leurs mains. Quelles parfaites et attendrissantes gamines elles faisaient, à elles deux, tout de même... Le professeur attaquait la lecture du troisième chapitre et l'on entendait déjà un ou deux ronflements parmi les élèves. Violette rappela Suzon à l'ordre, tandis qu'elle se bouffait encore les doigts:

_Non, pour le gâteau au chocolat, au fait.
Pas encore. J'ai jamais fait le matin -contrairement à toi. Mais je suis sûre que je mourrai d'envie d'en manger un pendant la pause de dix heures. C'est toujours comme ça avec moi.

La jeune Passerose approuva vivement de la tête et écrivit quelques notes tirait de la grandiloquente lecture du professeur fantôme. C'est ainsi qu'elle se rappela une chose encore inutile qu'elle devait dire à son amie Levinsbird:

_Hé! Dis, je suis allée à la voilière tout à l'heure porter ma lettre pour Bartélémy, et... Ben c'est tout en fait.

Elle se dit qu'elle n'aurait pas du aborder le sujet de B., ça lui fouttait toujours un peu le bourdon. Elle poursuivit et en changea donc rapidement:

_Euh... Ca s'est bien passé, au fait, ton contrôle des DCFM? On n'a pas eut le temps d'en parler après le... Après la récré.

Messages : 47 Date d'inscription : 29/11/2009

Suzon reposa sa plume de corbeau noir encre, renonçant apparement à prendre des notes (soit-dit en passant complètement inutiles pusiqu'elle n'avait rien écouté depuis le début du cours, je le répète) et se tourna vers Violette pour lui confier ceci:

"Hé! Dis, je suis allée à la voilière tout à l'heure porter ma lettre pour Bartélémy, et... Ben c'est tout en fait."

Violette la fixa avec ses yeux dont, il fallait l'avouer, elle ne maitrisait pas toujours les messages qu'ils envoyaient, et espéra qu'ils ne lançaient pas cette fois là des éclairs de "Et... ?" insistants vers Suzon.
La jeune Passerose laissait de temps en temps échapper des phrases de ce genre-là, à propos de son... amitié-spéciale-et-non-identifée envers Bartélémy (un jeune sorcier qui habitait à l'autre bout de l'Angleterre qu'elle n'avait jamais rencontré). Violette lui demandait parfois de développer, mais la plupart du temps, elle se contentait des rares phrases et des rares remarques que Suzon voulait bien faire à son sujet. Elle savait malgré tout qu'il était très important pour elle, et qu'il lui apportait une touche de poésie unique en son genre dans la vie de la jeune Passerose.
D'ailleurs, Violette, même si elle ne saisissait pas le lien exact qui les liaient trouvait tout cela très romanesque.
Après cette phrase sibylline, Suzon sembla vouloir passer à autre chose, et pendant que Violette sortait une feuille de parchemin cornée de son sac en vue d'en faire un origami, elle lui demanda:

"Euh... Ça s'est bien passé, au fait, ton contrôle de Défense Ccontre les Forces du Mal ? On n'a pas eut le temps d'en parler après le... Après la récré."

C'était un test auquel elles avaient eut droit hier, et que Violette avait beaucoup révisé durant le week-end, à sa table préférée de la bibliothèque. Malgré cela, elle ne l'avait pas réussi, et n'arrivait pas à se l'expliquer. C'est ce qu'elle raporta à Suzy, ajoutant:

"J'en ai vraiment marre, des cours. Enfin... non, pas des cours. Mais des contrôles, des révisions, des tests, de toute cette ambiance lourde et stricte, alors qu'on est au mois de mai et que les vacances approchent à grands pas !"

Les vacances... Ces mots faisaient rêver Violette plus que jamais. Pour une fois, elle avait des prévisions très agréables pour remplir ses deux mois d'été. Et puis "fainéantise", "chaleur", "rêveries" et 'laisser-aller" résonnaient avec douceur à ses oreilles (qui pour l'instant, étaient remplies des marmonnements incessants du professeur Binns).